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La ruée vers l’oud continue…

Publié le 23 octobre 2015 par Rubybzz

Depuis plusieurs années, le oud, matière très prisée dans les pays orientaux et considérée dans la culture musulmane comme l’un des ingrédients fondamentaux de la parfumerie, est au coeur de nombreuses créations olfactives. Si quelques marques bien connues du grand public s’essaient à l’exercice, il reste toutefois lié à une distribution confidentielle. Cette résine, dont le prix dépasse souvent celui de l’or, est sécrétée par un arbre tropical, l’Aquilaria, lorsque celui-ci est infesté par certains types de champignons, type Fungi, ce qui lui confère ses effluves à la fois boisées, cuirées et animales qui recèlent également un côté pharmaceutique apprécié véritablement des initiés. Parce que les forêts d’Asie du Sud Est dans lesquelles on récoltait ce précieux nectar ont été décimées,  sa production est aujourd’hui contrôlée et protégée. Désormais, les parfumeurs travaillent directement avec des paysans en Thaïlande, au Laos ou en Birmanie. Une fois les troncs inoculés manuellement, il faut attendre en moyenne six années pour que la précieuse résine soit exploitable. C’est aussi cette rareté qui pousse également les parfumeurs à créer des parfums autour du oud… sans oud. Pour cela, on combine des molécules de synthèse boisées-ambrées avec des ingrédients comme l’encens, le vétiver, le patchouli, le cypriol, le santal, le ciste labdanum ou encore le baume gurjum. Peu importe l’illusion tant que celle-ci est plus vraie que nature.

Aujourd’hui, le oud fait partie intégrante de la palette du parfumeur. Sombre et mystique, avec un sillage de fauve et d’encens, le oud permet de ressusciter les facettes les plus antiques de l’art du parfum que sont l’érotisme et le sacré. On le connaît sous les dénominations d’or liquide, de bois d’agar, bois des dieux, gaharu, bois d’aigle, calambac, bois de gélose. Pour faire son entrée dans le catalogue de la Maison diptyque, il se métisse à la rose, à la vanille, à l’encens et au cypriol pour un sillage intense et hypnotique. Annick Gotal en fait le premier opus de sa nouvelle collection « Les Absolus » où il se mêle au papyrus et à la myrrhe tandis que Hugo Boss lui dédie une version de sa plus célèbre fragrance Boss Bottled. Avec Tabacco Oud, le créateur Tom Ford s’est inspiré de deux passions propres à la péninsule arabique : créer des parfums où le oud règne en maître et fumer des tabacs aromatisés. Après l’iris, le santal, l’immortelle et le davana, Atelier Cologne donne aux notes cuirées et boisées du oud une transparence et une élégance en le mêlant à la beauté des agrumes, ingrédients mythiques de la Cologne. Avec Satin Mood, dernier né des parfums étoffe de sa collection Oud Mood, Francis Kurkdjian invite à perdre la notion du temps en s’enroulant dans son accord violette où se lovent l’essence de rose de Bulgarie et l’absolu de rose de Turquie avec une touche de Benjoin du Siam. Enfin, Néroli Oud traduit la rencontre entre le oud et la fleur d’oranger, fleur emblématique du sud de la France et  dont la culture est devenue importante de l’autre côté de la Méditerranée. A vous maintenant de faire votre choix et de laisser parler votre nez…

La ruée vers l’oud continue…
La ruée vers l’oud continue…
La ruée vers l’oud continue…
La ruée vers l’oud continue…
La ruée vers l’oud continue…
La ruée vers l’oud continue…
La ruée vers l’oud continue…

Oud Palao Eau de Parfum, diptyque : 105 € les 75 ml
1001 Ouds, Annick Goutal : 195 € les 75 ml
Boss Bottled Oud, Hugo Boss : 107 € les 100 ml
Tabacco Oud, Tom Ford : 191 € les 50 ml
Oud Saphir, Atelier Cologne : 165 € les 100 ml
Oud Satin Mood, Maison Francis Kurkdjian : 195 € les 70 ml
Néroli Oud, Au Pays de la Fleur d’Oranger : 119 € les 100 ml


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