Si vous avez des doutes par rapport à une infection potentielle du virus du SIDA, vous ne devez pas hésiter un seul instant : faites un test de dépistage au plus vite. La précocité du diagnostic joue en effet un rôle essentiel sur l’efficacité des traitements : plus le SIDA est détecté tôt, plus les traitements à mettre en place pourront limiter ses effets et seront efficients.
Il faut également savoir que l’infection par le VIH s’opère en différentes étapes. Voici les phases de la maladie et les symptômes correspondants.
La première phase ou « primo-infection »
A ce stade de la maladie et chez plus de 50 % des personnes infectées par le VIH, divers symptômes cliniques apparaissent durant le mois qui suit l’infection. Ces symptômes sont comparables à ceux de la grippe et de la mononucléose. Autrement dit, la primo-infection peut en réalité passer complètement inaperçue et ne pas être identifiée par le malade. Ces symptômes vont généralement durer entre une semaine à un mois pour finalement disparaitre.
Il peut ainsi s’agir de fièvre (supérieure à 38 °), de maux de tête, de rougeurs et plaques rouges sur la peau (visage et corps), de maux de gorge, de ganglions lymphatiques qui apparaissent, de fatigue accompagnée de douleurs au niveau des muscles et des articulations, de mal de ventre, de diarrhées et de vomissements.
Comme aucun de ces symptômes n’est spécifique au SIDA, la maladie est rarement diagnostiquée à ce stade ce qui est, on le répète, fort regrettable : pour l’efficacité des traitements donc mais également pour la charge virale qui est alors très importante. En plus d’être particulièrement virulent le risque de transmettre le virus est beaucoup plus élevé.
La deuxième phase ou phase asymptomatique
Comme son nom l’indique, cette phase se caractérise par une absence de symptôme particulier. Le virus est pourtant bel et bien présent dans l’organisme : il attaque et affaiblit le système immunitaire de la personne séropositive en toute discrétion.
Bien qu’aucun symptôme ne soit ressenti par cette dernière, elle peut transmettre le virus. Ce stade asymptomatique peut durer quelques années. Cette période a tendance à s’allonger grâce aux améliorations des traitements.
La troisième phase ou phase chronique / symptomatique
Le virus a travaillé en silence mais « efficacement », le système immunitaire est affaibli et divers symptômes apparaissent. Ils sont plus fréquents, plus persistants et deviennent dans certains cas chroniques.
On peut ainsi constater une fièvre plutôt modérée mais qui persiste, des sueurs nocturnes, une toux sèche et un essoufflement chronique, une perte de poids conséquente, des infections cutanées, des diarrhées, le volume des ganglions lymphatiques qui augmente.
C’est au cours de cette période que les maladies dites « opportunistes » apparaissent. On parle de maladies opportunistes car elles profitent du système immunitaire affaibli pour infecter le patient. Il s’agit par exemple de bactéries, de parasites, de virus ou de champignons qui sont dans la majorités des cas des maladie inoffensives pour les personnes en bonne santé avec un système immunitaire normal. Des cancers, plus particulièrement du système immunitaire, apparaissent aussi fréquemment.
La phase trois survient généralement 10 ans après la primo-infection.