Le 26 octobre à 17h00 par charentelibre.fr
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Ces bassines sont déjà visibles à Ferrières et Benon au nord de la Charente-Maritime. Elles ont été creusées pour le compte d’un groupement d’agriculteurs dont fait partie le président de la chambre d’agriculture de Charente-Maritime. Ces réserves d’eau pour l’irrigation viennent d’être mises hors la loi par un jugement du tribunal administratif de Poitiers du 22 octobre.
Ce n’est pas la première fois qu’elles sont attaquées par l’association Nature Environnement 17, au motif du risque qu’elles font peser sur les cours d’eau des alentours, «aussi parce que ces réserves sont au seul bénéfice de trois agriculteurs irrigants pour un coût supporté très majoritairement par de l’argent public», affirme Claude Matard, qui fait partie des plaignants. Le tribunal administratif vient donc d’annuler l’arrêté préfectoral d’autorisation, considérant que ces réserves ne sont pas conformes au schéma de gestion des eaux Loire-Bretagne.
Pour s’épargner, justement, les critiques sur le financement public de réserves au profit d’entreprises agricoles privées, le Conseil départemental de Charente Maritime créait début 2015 un syndicat mixte des réserves de substitution. Ce Syres 17 est chargé de construire les réserves et d’en assurer la gestion.
Ce syndicat a fait connaître la semaine dernière ses premières prévisions : soit la création de 24 bassines pour 5 millions m3 d’eau sur le bassin de la Boutonne en Saintonge et 6 autres réserves en Aunis sur le bassin du Curé pour 1,8 million de m3. Les enquêtes publiques sont annoncées pour le printemps 2016 et il n’est pas sûr que le passage par un syndicat mixte suffise à apaiser les tensions autour de tels projets.
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