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Rémi Bizouard, à 360 degrès

Publié le 27 octobre 2015 par Playeur.co @playeurco

Rémi Bizouard est un rider français qui évolue en moto freestyle (FMX) Il ets triple champion du monde de sa discipline. Entretien 

Rémi, peux-tu te présenter pour les lecteurs du blog playeur.co ?

J’ai 29 ans, je viens de Bergerac en Dordogne. J’ai commencé la moto à l’âge de 10 ans puis le FMX à l’âge de 17 ans.

Comment devient-on pilote de motocross freestyle ?

J’ai commencé par le motocross et le moment où je me faisais le plus plaisir c’était sur les sauts. Je suis aussi fan de BMX, sport dans lequel on réalise de nombreuses figures. Le FMX combine les deux, c’est donc parfait pour moi.

Tu as 3 titre de champion du monde et une deuxième place lors des X-fighters d’Osaka en 2014, lequel de ces moments t’a le plus marqué ?

Ce sont des choses très différentes. Le championnat du monde dure toute une saison de Mars à Décembre. Il faut être constant, on n’a pas le droit d’avoir un coup de moins bien ou de démotivation.
Les X-fighters, il y en a 5 dans l’année, et même si le niveau est un peu plus relevé, cela demande moins de régularité. Ce sont vraiment des compétitions très différentes.

La blessure dans ce genre de discipline est malheureusement monnaie courante, qu’est que tu ne t’es pas encore cassé ? 

😉

Je me suis cassé deux fois le tibia et une fois l’épaule. J’ai eu pas mal de chance car d’autres se sont bien plus souvent blessés. La chute et la blessure, c’est le mauvais côté de notre sport mais ça en fait partie.

Le quotidien d’un pilote de FMX c’est quoi ? Combien d’heures d’entrainement par jour ? Utilises-tu la moto à chaque fois? 

Il faut rouler, il n’y a que ça qui compte. Je fais un peu de musculation en complément mais l’important reste d’être sur la moto. Je fais des sessions quotidiennes qui durent entre 1h30 et 2h30. On ne peut pas faire plus car ensuite on perd de la concentration. Donc le reste du temps je m’occupe de ma fille de 10 ans et j’essaie d’être au contact de mes fans en publiant régulièrement du contenu sur Facebook, Instagram, Twitter et même LinkedIn.

Peux-tu nous en dire plus sur la moto que tu utilises ?

C’est une 4 temps de 110kgs avec des suspensions durcies pour encaisser les chocs. De nombreuses pièces sur la moto sont renforcées et allégées. On a aussi des cales à flip au niveau du guidon pour les figures backflip, cela nous permet de revenir sur la moto.

Quelle est la figure que tu préfères réalisée ? Et à l’inverse, celle que tu n’aimes pas du tout ?

La figure que je préfère réaliser est le « backflip tsunami ». Je ne fais que des figures qui me plaisent, c’est ma philosophie. Celle ou je prend le plus de risques, c’est le « volt » car j’ai du mal à la maitriser alors que cela fait un an et demi que je travaille dessus.

Il en faut certainement plusieurs mais selon toi, quelle est la principale qualité dont a besoin un pilote de FMX ?

Il faut être fort mentalement. C’est important d’avoir confiance en soi sans toutefois plonger dans l’excès. Il faut surmonter ses peurs et gérer son stress car on fait un sport dangereux.

Editors note: double exposure photograph Remi Bizouard of France performs at the finals of the Red Bull X-Fighters World Tour at the Lawns of the Union Buildings in Pretoria, South Africa on September 12 2015.

Editors note: double exposure photograph
Remi Bizouard of France performs at the finals of the Red Bull X-Fighters World Tour at the Lawns of the Union Buildings in Pretoria, South Africa on September 12 2015.

Le fait que le FMX soit en révolution permanente avec de nouvelles figures et des pilotes très imaginatifs est-il un leitmotiv pour toi ?

Les figures sont de plus en plus compliquées à apprendre donc évidemment on a envie d’y arriver. Aujourd’hui, pour des figures un peu difficile, il nous faut un an ou deux avant de les maîtriser.

La médiatisation récente du FMX, notamment grâce aux X-fighters, tu perçois cela comment ? Combien de pilotes peuvent vivre grâce au FMX ?

La médiatisation c’est top. Mais malgré les X-fighters, peu de gens connaissent encore la discipline car cela ne passe pas sur des chaines majeures. Pourtant, ce sport plait à des personnes de tout âge donc il gagne vraiment à être plus connu.
Difficile de donner un nombre. Ce qui est certain, c’est que c’est de plus en plus dur d’en vivre car moins de shows et de sponsors à cause de la crise.

Cette semaine c’est la dernière étape des X-fighters à Abu Dhabi, comment tu l’abordes ? Quel est ton objectif ?

L’objectif c’est de ne pas tomber et de me faire plaisir avant tout. Si je rentre toutes mes figures, je serai content et ça devrait le faire pour le classement. Je donnerai de mes nouvelles sur mes réseaux sociaux !

Tu suis ou pratiques d’autres sports ?

J’ai fait un peu de football et de boxe mais c’est vrai que je suis vraiment à fond dans la moto donc je suis le motocross, le supercross et un peu la moto GP.

Finnois

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