Magazine High tech
Quand on m'a parlé de ce titre, on m'a surtout dit qu'il s'agissait là d'un visual novel comme il y en a beaucoup au Japon, genre que je pensais maîtriser avec des séries telles Zero Escape, Ace Attorney ou DanganRonpa. Ben en fait pas tant que ça car, si ces derniers alternent grosse parlote et séquences de gameplay, Steins Gate lui ne se joue pas: il se lit! Et les seuls moments d'interactivité concernent le téléphone portable du héros principal, à choisir de répondre ou non aux appels et sms reçus, pour aboutir à l'une des différentes fins possibles. Un grand choc pour moi, qui appuie alors sur le mode lecture automatique du jeu.
Passé et accepté le fait que je ne vais pas jouer de l'aventure, c'est une sacrée histoire qui se présente alors à moi. Le héros: un jeune qui se prend pour un savant fou, déglingué du cerveau et complètement parano (le gars pense qu'une société secrète veut sa peau, rien que ça). Le cadre: Akihabara, où informatique, mangas et maids font bon ménage. Le contexte: une histoire de voyage temporel et de paradoxes. Je préfère rester bref sur le sujet, mais sachez toutefois que le scénario est réellement prenant, ses personnages extrêmement développés, l'intrigue nous fait poser un tas de questions et ne se repose jamais sur ses lauriers. Et en plus, c'est très long!
Visuellement, c'est très léché et bourré de détails, les doublages sont juste parfaits et la musique accompagnant le tout à point. On s'immerge aisément dans ce quartier de Tokyo reconnaissable pour ceux qui y sont passés au fil des nombreux tableaux présents. Et les persos sont tout aussi fouillés.
Steins Gate, c'est vraiment un truc original qui est arrivé on ne sait comment jusqu'en France, et on en salue l'éditeur pqube pour ce trip déroutant sur nos PS3 / PSVita (au Japon, c'est sur 360 qu'il est sorti en premier). Une excellente histoire mais un gameplay particulier, qui comblera les amateurs de lecture - en anglais - à l'inverse des bourrins du gamepad.