The Haves and the Have Nots // Saison 3. Episodes 1 à 13 (Partie 1).
BILAN
Après deux saisons particulièrement efficaces, The Haves and the Have Nots continue de nous surprendre et de nous offrir des intrigues efficaces. Tyler Perry sait ce que le téléspectateur de la série veut et le succès, de plus en plus grand, de la série prouve à quel point elle maîtrise tout ce qu’elle peut entreprendre. Avec ces treize nouveaux épisodes, la série vient probablement de conclure l’un de ses arcs narratifs les plus importants de façon terriblement efficace. Depuis le début de la saison, Candace a envie d’avoir de l’argent et elle sait très bien ce qu’elle doit faire pour le trouver. Elle avait alors fait en sorte de monter un épingle toute une sordide histoire mettant en scène Jim Cryer. Ce dernier lui avait alors laissé une grosse somme d’argent à 7 chiffres afin qu’elle lui fiche la paix. Sauf qu’elle est restée dans les parages. Ce que je n’avais cependant pas du tout vu venir (et c’est là que The Haves and the Have Nots est assez intelligente) c’est le fait que David Harrington fasse en sorte que Jim récupère son argent simplement en utilisant un homme, qui va se faire passer pour un riche homme d’affaires qui n’en veut pas à Candace pour son argent ou pour le prestige de la chair. Non, il lui aura fait croire qu’il était là pour elle et pour l’aimer. Ce twist, bien amené dans le dernier épisode permet de rappeler aussi que les bonnes surprises sont souvent celles que l’on n’attendait pas du tout.
Candace, sans le sou, va même devoir faire face à Quincy, l’un des grands ennemis de la série et de la plupart des personnages. J’ai beaucoup aimé la scène finale, mêlant Candace et Jeffrey dans une sale histoire de meurtre. J’ai déjà hâte de voir les deux tenter de cacher le corps de Quincy. De toute façon, qui va en vouloir à ces deux là d’avoir tué quelqu’un comme Quincy alors que ce n’était que de la légitime défense ? Peu importe, je suis déjà sûr qu’ils ne vont pas vouloir appeler la police et qu’ils vont tout faire pour s’en sortir eux même. Ce pourrait être pas mal, surtout que Candace et Jeffrey ont toujours formé un duo efficace. Cette saison vient nous le rappeler dès le départ alors que la sexualité de Jeffrey continue de créer des problèmes dans la famille Harrington. Veronica ne veut pas que son fils soit gay. Elle l’a même coincé avec une jeune femme enceinte. Elle est le diable incarné mais Angela Robinson est justement parfaite dans ce rôle de « bitch ». Elle va donner à cet épisode quelque chose d’assez sympathique et savoureux que je ne m’attendais pas du tout à trouver. Elle va devenir encore plus perfide, faisant face à David, son mari, surtout après avoir mis le feu à leur maison dans le final de la saison 2. Je me souviens de ce moment. J’aurais presque adoré que David meurt dans l’incendie mais David a été tellement utile dans cette première partie de saison 3 que finalement je suis content qu’il ait survécu.
David et Veronica sont des amants maudits. Ils aiment tous les deux leur fils mais l’un est capable d’accepter le fait que son fils soit gay et l’autre elle n’est capable de rien. Mais Veronica est vilaine et toujours pavée de sales intentions. J’ai hâte de voir comment le cliffangher de fin de la saison va jouer en faveur de l’un ou de l’autre. Le fait que les enfants Cryer et Harrington se soulèvent contre leurs parents et les preuves qu’ils ont caché est brillant. Cette scène finale est d’ailleurs une orchestration parfaite pour donner envie de revenir au téléspectateur. J’ai déjà hâte de voir la seconde partie de la saison (même s’il faut attendre plusieurs mois). Je sais que The Haves and the Have Nots est capable de tellement de choses. La narration de la série est très rythmée, toujours là à trouver un retournement de situation qui va pouvoir nous prendre de court. Bien entendu, cela ne fonctionne pas toujours mais le croire que les twists du dernier épisode (le 3.13) sont parmi les meilleurs de toute l’histoire de la série. On enchaîne tellement de surprises (Quincy, Candace, l’arrestation des parents, Jim qui poursuit son aventure de gouverneur, etc.) que du coup on n’a jamais l’impression de s’ennuyer. Pour revenir sur Quincy, ce dernier reste un personnage que j’ai du mal à cerner.
Je suis content qu’il soit mort car de toute façon, ses actes n’avaient pas toujours du sens. Je me souviens de la scène où il détruit la maison Young. Cette scène était ridicule et très cocasse par la même occasion. Je pense que The Haves and the Have Nots est une série qui est aussi dotée d’un vrai second degré, d’une auto-dérision qui lui vaut clairement de laisser son téléspectateur avec l’envie de s’amuser toujours plus. Du côté des Cryer, Jim veut donner une leçon à son propre fils et il va donc décidé de l’envoyer en prison. Sauf que le passage en prison de Wyatt va se solder par quelque chose de terrible, violer jour après jour par le caïd de sa cellule. C’est des scènes très gênantes, mises en scène de façon très étranges mais Tyler Perry continue d’explorer les idées qui lui viennent à l’esprit et c’est de ce fait intéressant de voir The Haves and the Have Nots constamment trouver de nouveaux fils narratifs sans jamais passer au même endroit deux fois. C’est l’une des forces de ce soap, de savoir ne pas se répéter et donc raconter encore et encore des tas de choses complètement différentes. La perte de contrôle de Wyatt tout au long de la saison m’a laissé imaginer qu’il avouerait son homosexualité ou quelque chose de ce genre là (après tout, à certains moments on est bien parti pour l’entendre) mais non.
Reste alors le fils de Celine qui se trouve être le fils caché de Jim. De ce point de vue là, rien de bien palpitant. Maggie qui continue d’être un bras droit d’influence pour David qui fait aussi les choix les plus judicieux (et qui reste intelligente) sans parler d’autres personnages comme Landon mais il va falloir attendre la seconde partie de la saison pour voir où est-ce que tout cela peut bien nous emmener. Je pense qu’il est temps pour vous de vous mettre à ce soap. Vous ne serez pas déçu du tout. Au contraire, il a le charme d’une série qui sait ce qu’elle veut et qui ne cherche jamais à se répéter encore et encore.
Note : 7/10. En bref, l’une des meilleures parties de saison de The Haves and the Have Nots. Doublement efficace.