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Crise alimentaire: un système en faillite?

Publié le 09 juin 2008 par Gaellef

International

Un milliard d'êtres humains connaissent actuellement une situation de famine. La hausse des prix du pétrole et des matières premières aggrave les déséquilibres de la mondialisation. La menace de guerre alimentaire pourrait constituer le véritable enjeu du XXIème siècle.

Haïti. Un enfant, rongé par la faim, trompe son estomac en mâchant une galette de boue. L'image a fait le tour du monde. Avec la hausse sans précédent des prix des matières premières atteignant parfois +31% en une journée sur le cours du riz, les émeutes de la faim réapparaissent et les pays les plus fragiles en matière de sécurité alimentaire sont les premiers touchés. L'Afrique tout d'abord, puis la contagion se répand, de Dakar à Port au Prince, de Hanoï à Ouagadougou, l'Amérique latine et l'Asie connaissent à leur tour la révolte des affamés. Sur le banc des accusés, l'envolée des prix alimentaires, riz et céréales en tête. Même les pays que l'on croyait préservés sont mis à rude épreuve: l'Egypte, le Mexique,....35 pays au total au bord de la crise. Le mais ou le blé s'échangent à des cours jusqu'alors jamais atteints et les économies les plus fragikes peinent à s'approvisionner. En cause: la spéculation sur les matières premières, devenues valeur refuge après la crise du dollar et la flambée du prix du pétrole qui se répercute dans le prix de production et du transport. Mais ils ne sont pas seuls pointés du doigt et la baisse des rendements due au bouleversement climatique combinés à l'émregence de la Chine sur le marché, acteur pesant plus d'un milliard d'habitants, finis de rompre le fragile équilibre. En effet, le géant asiatique est en pleine mutation et sa population entame un processus de diversification des apports alimentaires: pesant à la fois sur la facture énergétique et sur la répartition des matières premières, la Chine bouleverse les schémas classiques des marchés alimentaires. Les agrocarburants sont également avancés pour expliquer la crise: quand les producteurs abandonnent la culture alimentaire pour faire le pari de l'énergie, les marchés, déjà considérablement mis à mal accusent le coup. C'est ainsi que le soja, déjà largement utilisé comme substitut aux farines animales dans les élevages, a connu un nouveau bond de son cours en tant qu'agrocarburant...La dérégulation spectaculaire des échanges internationaux inquiète au plus haut point l'ONU qui fait du défi alimentaire "le problème numéro 1".

Vers l'autosuffisance alimentaire?

Gaëlle F


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