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Critique Ciné : Scream Girl (2015)

Publié le 31 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Scream Girl // De Todd Strauss-Schulson. Avec Taissa Farmiga, Nina Dobrev et Malin Akerman.


Je pense que Scream Girl est ce que Scream Queens (la série de Ryan Murphy) aurait dû être. Un casting provenant de l’univers des séries : Taissa Farmiga (American Horror Story), Nina Dobrev (The Vampire Diaries), Malin Akerman (Trophy Wife), Alexander Ludwig (Vikings), Thomas Middleditch (Silicon Valley), Adam DeVine (Workaholics) et j’en passe et des meilleurs, une histoire de voyage dans un film d’horreur et le moins que l’on puisse dire c’est que la trouvaille est excellente. Rapidement s’installe l’histoire, qui pourrait être tout droit inspirée de Last Action Hero mais en version film d’horreur. Le slasher est un genre assez classique qui repose sur des bases tout aussi simplistes. Scream Girl choisi donc de casser ces codes afin d’en faire un film avec de multiples références et cette impossibilité de s’en sortir tant que le tueur n’est pas mort. Quand on regarde le pitch de Scream Girl, on se demande s’il est possible que cela prenne forme. Le film aurait rapidement pu devenir le plus gros navet de l’année mais c’est peut-être l’un des films d’horreur (ou comédie d’horreur) les plus réussi. Le film est original, intelligent et soigné. La mise en scène de Todd Strauss-Schulson est énergique à souhait et donne à ce film une grande partie de son attrait.

Une jeune femme faisant le deuil de sa mère, qui était une célèbre actrice des années 80, se retrouve projetée dans l'un de ses films. Les deux femmes désormais réunies vont tenter de combattre le meurtrier qui s'y trouve.

Le réalisateur, habitué des séries pour adolescents (The Inbetweeners, Zach Stone is Gonna be Famous) et des comédies potaches (Le Joyeux Noël d’Harold et Kumar) a l’occasion ici d’utiliser son savoir afin de mettre en avant une intrigue truffée de personnages tous plus funs les uns que les autres. M.A. Fortin et Joshua John Miller signent ici le scénario de leur premier long métrage et au fil des séquences qui s’enchaînent avec une fluidité des plus étonnante, on se demande binette qui a pu passer par la tête de ces deux fans de films d’horreur pour créer un ensemble aussi soigné. Ce qui est presque dommage dans Scream Girl c’est le fait que le film manque du grain des série Z des années 70/80, ce qui aurait probablement pu permettre de rendre le tout encore plus original. Mais ce n’est qu’un détail visuel qui n’est pas si important que ça. En détournant les personnages, les situations, le monde du slasher, on se retrouve avec un film d’horreur réussi. Les mouvements de caméra sont quant à eux assez surprenants et donnent à Scream Girl une allure de film geek ou de jeu vidéo horrifique. C’est dans ce genre de situations que je me demande pourquoi Scream Queens n’a pas plus ressemblé à une connerie de ce genre là. La série de FOX est d’ailleurs trop aidée fi-fille et problèmes de maquillage.

Ici, on a un tueur qui saute par la fenêtre, qui se donne à fond et le film joue le jeu derrière. Les ralentis, les plans, le décor, etc. tout est propice pour passer un agréable moment. L’avantage de Scream Girl est d’être sans aucun temps mort. Il y a de bons moments de comédie, mais les moments les plus drôles sont probablement ceux de la fin, durant le générique (comme une autre référence aux films des années 80/90, où le bêtisier dans le générique de fin était légion). Le casting est quant à lui très réussi. Taissa Farmiga, déjà convaincante dans American Horror Story démontre une nouvelle fois ici qu’elle est parfaite dans ce genre de rôles. Dans la référence au slasher, Scream Girl oublie peut-être un peu de tuer un peu plus de personnages à l’écran. On a l’impression que tout est parfois trop rapide comme trop lent. Il y a du temps qui s’écoule avant le premier meurtre par exemple. Finalement, Scream Girl est donc une référence jouissive aux films d’horreur des années 70/80 avec une vraie envie de surprendre son spectateur en brisant complètement les codes. Reste également la fin, parfois un peu trop rapide qui délivrait justement là une sorte de grossière référence au monde des jeux vidéos. C’est là que Scream Girl est un film geek assez fun, même lors de l’apparition du générique dans le film.

« You just fucked with the wrong virgin »

Note : 8/10. En bref, très bonne trouvaille qui mérite d’être vue.

Date de sortie : 18 novembre 2015 - Directement en VOD


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