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Critique Ciné : Howl (2015)

Publié le 31 octobre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Howl // De Paul Hyett. Avec Ed Speleers, Holly Weston et Elliot Cowan.


Les films d’horreur mettant en scène des montres, cela fait un sacré bout de temps que l’on n’en a pas vu de très bons. Je crois bien que le dernier film de ce genre que j’ai vu de bon c’est Trollhunter et il date tout de même de 2010. Mais j’étais tout de même curieux de voir ce que Howl avait à nous offrir, sans en attendre grand chose. Paul Hyett (The Seasoning House) qui en est ici à son second long métrage tente donc de nous plonger dans l’univers horrifique des créatures monstrueuses. Sauf que Howl manque cruellement d’une bête intéressante. C’est là dessus qu’un bon film de monstre repose, sur la créature. Si l’échec d’Animal avait été d’avoir un scénario ridicule et ennuyeux, ici le scénario n’est pas toujours raté. Il est parfois un peu facile, empoisonnant certaines idées de clichés en tout genre (notamment au travers de la personnalité de chacun des personnages). Ecrit par Nick Ostler et Mark Huckerby, plus connus pour avoir oeuvres sur des séries pour enfants comme Danger Mouse ou Peter Rabbit tentent ici de nous raconter quelque chose de complètement différent. Le début du film est assez long mais l’introduction des personnages par le contrôleur est presque un élément intéressant. C’est une façon de se concentrer sur certaines personnalités qui pourraient rapidement devenir des problèmes.

Quand les passagers d’un train sont attaqués par une créature, ils doivent allier leurs forces ensemble afin de survivre jusqu’au petit matin.

Ce qui manque parfois un peu à Howl c’est d’ambition. Le film se laisse enfermer par l’idée qu’il s’agit d’un film de monstre alors que cela aurait très bien pu aussi être légèrement différent, notamment du point de vue dont le lieu (le train) est utilisé. Je dirais que Howl n’utilise jamais bien le train comme une façon de pouvoir créer de l’horreur (ou quelque chose qui s’en rapproche). Du coup, si le lieu est très mal utilisé, Howl n’en profite pas pour autant avec les monstres. Au début, la créature est étrange et l’on ne sait pas trop ce qu’elle compte être au fil du film. C’est d’ailleurs une sorte de mythe inspiré des films sur les grizzlis mutants, sur The Descent ou même sur le mythe des loup-garous (encore plus visible lors de la dernière image du film). Il y a donc pas mal de choses que le film vient piocher ici et là dans un cinéma d’horreur pas toujours inspiré. D’ailleurs, les créatures ne sont pas très intéressantes d’un point de vue visuel. Je me demande si au fond Paul Hyett n’aurait pas du jouer sur la frustration du spectateur de ne jamais voir la créature (seulement ses yeux jaunes). Il est rare que cela soit joué comme carte dans les films d’horreur, mais je pense que cela aurait probablement pu permettre à celui-ci d’être à la hauteur de mes attentes (qui n’était pas forcément très hautes).

Disons que ce genre de petits films a souvent tendance à avoir la capacité à surprendre car ils n’ont pas de gros budgets de slashers et cie, et du coup, ils peuvent tester des tas de choses. La mise en scène de Peter Hyett n’est pas des plus inspirée non plus. Si le côté brumeux de l’extérieur était là aussi un terrain intéressant, Howl n’en fait jamais rien non plus. On comprend tout ce qui se passe au bout de quelques minutes et l’on sait pertinemment qui va s’en sortir à la fin. C’est un film qui suit donc tous les poncifs du genre, sans véritablement trouver une porte de sortie intelligente. J’ai presque eu envie d’être indulgent par moment même si ce n’est pas toujours satisfaisant non plus. Côté casting, on retrouve notamment Ed Speleers, que les fans d’Eragon auront tout de suite reconnus (enfin, si Eragon avait vraiment des fans, ce que je ne pense pas en parlant du très mauvais film). Howl ne manquera donc malheureusement pas le genre horrifique cette année. C’est regrettable car je suis persuadé qu’ils auraient pu faire des choses beaucoup plus intéressantes que ce que l’on a pu voir ici. Les effets spéciaux sont même dignes des Direct to DVD les plus médiocres qu’il soit. Cela aurait pu être pire, mais cela aurait pu être mieux aussi.

Note : 3/10. En bref, ce qui aurait pu être un direct to DVD intéressant s’avère être médiocre comme tout.

Date de sortie : Directement en DVD


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