#NDDL
La France prépare l'échec de la COP21 : "Relance de l'économie?" par la construction de routes pour un nouvel d'aéroport, des lignes TGV, des nouvelles centrales nucléaires, par la protection des constructeur-pollueurs automobile...Quant on pense que certains écologistes souhaitaient un rassemblement dès le premier tour; que quelques uns l'on fait !Souhaitons que les électeurs soient plus collectifs et clairvoyants que ces "écoloperso députésdépendantPS"
Le Monde.fr avec AFP | 30.10.2015Des manifestants mobilisés contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en 2006. ALAIN JOCARD / AFP
La préfecture de la Loire-Atlantique a annoncé, vendredi 30 octobre, que l’Etat engageait la « reprise des travaux » du projet, contesté, d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, suspendus depuis l’automne 2012. Dans un communiqué, elle précise en avoir informé les collectivités locales lors d’une réunion du comité de pilotage de ce projet.
Cette annonce fait suite à la publication lundi dernier par la préfecture au Bulletin officiel des annonces des marchés publics d’un appel d’offres pour des travaux de débroussaillage, de rétablissements d’accès et de clôtures de la desserte routière de l’aéroport du Grand Ouest. Ces travaux, qui commenceraient « à partir de 2016 », doivent permettre la réalisation de la route (deux fois deux voies) qui conduira à l’aéroport et sera reliée aux RN137 (Nantes-Rennes) et RN165 (Nantes-Lorient). Les entreprises ont jusqu’au 23 novembre pour répondre à cet appel public à la concurrence, qui fixe à vingt-quatre mois le délai d’exécution du marché à compter de sa notification.
Une rapidité qui contraste avec les nombreux délais qui ont progressivement fait prendre trois ans de retard à un aéroport déclaré d’utilité publique en 2008 et qui devait initialement être inauguré en 2017, à une dizaine de kilomètres au nord de Nantes, afin de remplacer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l’agglomération.
Alors que le projet planait sur la campagne des élections régionales et que chez Les Républicains (LR), l’enlisement du projet était d’ailleurs un argument de campagne, un « symbole de la démission de l’Etat », l’exécutif ne veut finalement plus attendre la fin des recours juridiques pour commencer les travaux.
Des opposants toujours rassemblés dans la ZAD
Cette décision fait suite au rejet par le tribunal administratif de Nantes, le 17 juillet, des recours déposés contre les arrêtés préfectoraux qui autorisaient le lancement des travaux. Les opposants avaient fait appel, mais celui-ci n’est pas suspensif. Trois mois après ce rejet du tribunal, le premier ministre Manuel Valls a finalement annoncé l’intention du gouvernement de « poursuivre le projet », soulignant la « parfaite conformité au droit » du projet d’aéroport.
Outre le lancement de l’appel d’offres, le préfet de la Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, a précisé que l’Etat poursuivait parallèlement « le déroulement des procédures administratives, dont celles portant sur le campagnol amphibie [une espèce protégée] et sur l’évaluation environnementale du projet, dans le strict respect du droit national et communautaire ».
Aucune information n’a été donnée concernant l’évacuation de la « zone à défendre » (ZAD), où les opposants au projet d’aéroport continuaient à se rassembler ces derniers jours.
La « Zone d’aménagement différé » délimitée dans les années 70 pour ce projet qui a connu vingt ans de pause avant d’être relancé au début des années 2000 est devenue une « Zone à défendre » (ZAD), occupée depuis 2008. Une vingtaine de maisons et de fermes, mais aussi des dizaines de cabanes ou caravanes sont aujourd’hui disséminées dans cette zone humide bocagère de quelque 1 600 hectares qui doit être dédiée au projet.
Une première intervention des forces de l’ordre de grande ampleur avait été lancée en octobre 2012. Mais fin novembre, le gouvernement avait suspendu toutes les opérations d’expulsion, le temps que travaille une « commission du dialogue » mais aussi qu’aboutissent les nombreux recours juridiques, déposés systématiquement par les opposants à tous les stades du projet.
« Passage en force »
A l’annonce de la prochaine reprise des travaux, la direction de la chambre de commerce et d’industrie des Pays de la Loire s’est aussitôt réjouie : « c’est une excellente nouvelle pour tout le Grand Ouest ». Le candidat Les Républicains aux régionales Bruno Retailleau est du même avis.
En revanche, Françoise Verchère, qui préside le Cédpa ! (Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes !), une des principales associations d’opposants assure : « ce qui me met hors de moi, c’est la stratégie du gouvernement, qui ne répond pas aux arguments de fond, leur oppose un silence opaque et, pire, pratique la rétention d’informations et même le mensonge ». Selon elle, « l’Etat de droit n’existe plus dans notre pays ».
Dénonçant « la volonté du gouvernement de passer en force » et son « hypocrisie », à l’heure où il s’apprête à recevoir la COP21, un représentant des « zadistes » a fait part à l’Agence France-Presse de leur intention de « s’opposer à toute tentative de reprise des travaux ». Les opposants ont déjà écrit, le 18 octobre, à la commission des pétitions du Parlement européen et à la Commission européenne, pour les alerter sur les velléités gouvernementales de démarrer le chantier.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/10/30/l-etat-engage-la-reprise-des-travaux-de-l-aeroport-de-notre-dame-des-landes_4800443_3244.html#3iiA2GuvwcjvPxPq.99