Pay the Ghost // De Uli Edel. Avec Nicolas Cage, Sarah Wayne Callies et Veronica Ferres.
Nicolas Cage, aussi sérieux que la justice se retrouve au milieu de ce thriller-fantastique légèrement d’épouvante parfois un peu bordélique mais étrangement sympathique à certains moments clés. Ce n’est pas Insidious et encore moins aussi passionnant que tout un tas de films de fantômes mais Pay the Ghost a au moins le mérite d’avoir réussi son casting. Adapté du roman de Tim Lebbon par Dan Kay (Timber Falls), on retrouve le goût de ce dernier pour le cinéma d’horreur. Il y a donc des scènes inspirées d’ailleurs en tout genre et bien que l’on puisse largement remettre le tout en cause, je trouve que globalement Pay the Ghost aurait pu être bien pire. Nicolas Cage se retrouve donc à incarner un rôle toujours avec le même aplomb, prêt à croire ce qu’il tente de nous faire croire. Ce film n’a rien de révolutionnaire et pourtant, il a son lot de moments où sans être surprenant, il parvient à maintenir le spectateur face à son écran sans trop l’ennuyer. Le film a d’ailleurs une bonne idée de départ, qui est parfois utilisée à bon escient. Puis tout d’un coup, le film passe dans les travers du genre entre les poncifs, le déjà vu et les scènes qui en font des caisses. L’utilisation d’Halloween, pourtant dans le pitch du film, est assez pauvre ce qui est décevant.
Un professeur new-yorkais traque le fantôme qui a kidnappé son fils, des années auparavant, pendant Halloween.
Mais Nicolas Cage retrouve ici un genre qu’il a déjà joué précédemment. Ce qu’il y a de bien avec Pay the Ghost c’est qu’il a aussi l’air de s’assumer en tant que bouffonade. Uli Edel (Houdini, La bande à Baader) n’a rien à offrir de très étonnant en termes de mise en scène. Il se contente de filmer ce qui tombe devant ses yeux sans trop chercher à faire de fulgurances. Dans un sens, ce n’est pas plus mal. Oui, le film raconte une histoire que l’on a déjà l’impression d’avoir déjà vu des dizaines de fois, encore plus dans le monde des Direct to DVD mais ce n’est pas totalement dénué d’intérêt pour autant. Au contraire, notamment sur la fin, quelques bonnes scènes viennent rythmer les derniers instants de ce thriller à l’univers fantastique. Ce n’était pas gagné d’avance mais les diverses inspirations qui ont permis d’arriver à ça restent bonnes. La mise en scène est suffisamment simpliste pour justement nous rappeler le côté le plus fun de ce film dont certains moments peuvent être plus drôles qu’autre chose (notamment Nicolas Cage qui court à la fin, ou encore l’apparition de ce grand méchant façon Batman sur le toit d’un bâtiment, etc.). Je déplore tout de même la façon dont l’ambiance est utilisée tout au long du film étant donné que globalement, il n’y a rien de neuf.
Au contraire, Pay the Ghost semble vouloir à tout prix nous raconter encore une histoire de fantômes et de tout ce que cela peut impliquer. Fort heureusement pour moi, le divertissement honorable que l’on a ici sous les yeux reste honorable jusqu’au bout. Plus le temps passe et plus les mystères tombent (cassant bien souvent le rythme du film au fil des révélations) mais ce n’est jamais trop mal fichu. Du coup, on se laisse avoir facilement et une fois terminé, on se demande bien comment on a pu aller jusqu’au bout sans trop de peine. Nicolas Cage a tendance a choisir des rôles parmi un cinéma pas toujours très regardant. Il se retrouve ici aux côtés de Sarah Wayne Callies (The Walking Dead) qui me manque un peu à la télévision (même si peu doivent partager mon point de vue étant donné que j’ai toujours été l’un des rares à la défendre dans la série de zombie de AMC. Puis nous avons aussi Veronica Ferres (Klimt, Rossini) qui permet à l’histoire d’évoluer un peu autrement à certains moments, un peu comme avec l’histoire de la mère dans Insidious en somme.
Note : 5/10. En bref, un thriller fantastique dont il ne faut rien attendre si ce n’est rire un peu au second degré et passer un pas si désagréable moment que ça.
Date de sortie : Directement en DVD