Gotham // Saison 2. Episode 6. By Fire.
Une nouvelle fois, Gotham a du mal à développer ses personnages et à attacher le téléspectateur à ce qu’elle nous raconte. Le problème c’est que les promesses du premier épisode, sur la montée en puissance des méchants de Gotham, n’a pas été tenue. James Frain tente de permettre à la série de garder la tête sur les épaules mais cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu, en grande partie car en parallèle tout ce qui est fait avec les vilains de Gotham ne fonctionne pas vraiment. Cependant, ce qui m’intrigue avec cette série, c’est qu’elle peut plaire et être détestée. Car si certains ont raisons sur le fait que Gotham s’inspire énormément du côté cartoon-esque de l’univers de Batman, je trouve que la série est tout de même très mal fichue. Cela ne veut pas dire que la série est mal écrite ou que les personnages sont mal travaillés car à certains moments Gotham peut vraiment briller et nous démontrer que les personnages ne sont pas à jeter et qu’il y a largement de quoi faire avec eux. Sauf que ce qui est intéressant dans cette série, n’est que très rarement utilisé ou présent. On se retrouve donc avec des épisodes toujours plus médiocres qui tentent des choses d’un point de vue visuel, ou bien avec un personnage mais cela n’a pas toujours la force que cela devrait avoir. Je pense notamment à la scène de Firefly. La création de Firefly dans l’épisode précédent était à la fois bâclée et curieuse. J’avais envie de voir où est-ce que cela pouvait nous emmener.
Cet épisode « brûle » Firefly. La mort publique (mais pas totale) de cette jeune fille derrière le costume est quelque chose de terrible mais c’est aussi un épisode qui vient démontrer à quel point Gotham n’a pas vraiment de place pour ses vilains ou ses méchants qui pourraient démontrer un vrai potentiel sur la longueur. Je ne connais pas les comics donc je ne peux pas comparer avec ce qui se passe dans les comics et savoir si tout ce que Gotham raconte est vrai ou non, mais je pense que Firefly avait du potentiel d’un point de vue complètement différent des autres vilains. De plus, le feu est très bien utilisé dans cet épisode. Non seulement dans la scène de Firefly qui s’immole sans le vouloir que dans les scènes suivantes où le feu de la cheminée s’impose comme l’élément central à l’image. C’est d’ailleurs l’une des idées de mise en scène les plus intéressante qu’il soit. La plupart des choses que cet épisode créé autour de Firefly ne fonctionnent pas vraiment car les conséquences émotionnelles que cela devrait avoir. D’autant plus que le cliffangher laisse espérer quelque chose beaucoup plus tard dans la saison (voire la série) et j’ai bien peur d’être particulièrement déçu. Car les perspectives ont beau être intéressantes, je ne vois pas trop ce que cela va bien pouvoir faire.
Les intrigues sont cependant dans l’excès, bourrées de dialogues assez clichés dans leur ensemble et de moments de violence où l’on a l’impression que Gotham cherche juste à nous en mettre plein les yeux et rien de plus. C’est d’autant plus étonnant de voir quelque chose de ce genre là car finalement, Gotham n’est que poudre aux yeux. Ce n’est pas facile de faire une série sur la jeunesse de Batman, les débuts de Gordon, etc. sans être tentés d’introduire des personnages importants de la mythologie de Batman un peu trop tôt. Heureusement pour nous, pas mal de choses du registre le plus cartoon-esque et comique fonctionnent dans cet épisode. Notamment l’histoire de Butch et Penguin. C’est étrange que cela puisse aussi bien fonctionner mais je dois le reconnaître. Butch n’a jamais servi à grand chose cette année pour le moment et c’est peut-être l’occasion manquée jusqu’à présent. Je pense qu’il est enfin temps pour Gotham de faire bouger un peu les choses même si elle ne semble pas trop nous en donner l’impression pour le moment. Disons qu’elle fait des efforts par moment mais que tout n’est pas séduisant ou qu’en tout cas elle ne parvient pas vraiment a faire les choses de la meilleure des façons.
Note : 4/10. En bref, la déception continue.