Rosewood // Saison 1. Episode 2. Fireflies and Fidelity.
L’argument marketing de Rosewood doit probablement être les abdos de Morris Chestnut. En effet, ouvrir ce second épisode sur Morris Chestnut les ados et pectoraux luisants de sueur alors qu’il court sur son tapis de course, tout en ajoutant la voix en off de l’acteur qui vient nous charmer. Mais ce n’est pas la seule chose qui fait de Rosewood, notre héros, quelqu’un de légèrement égoïste et égocentrique. Je n’arrive pas vraiment à avoir de la sympathie pour ce personnage alors que ce devrait être l’élément le plus important. Ce qui manque à cette série c’est une connaissance. Tout ce qu’elle raconte passe toujours à côté de l’histoire policière et de l’intelligence dont le héros doit faire preuve. Alors oui, Rosewood déblatère assez souvent tout un tas de lignes de dialogues avec du jargon médico-légal sauf que cela ne sert strictement à rien si ce n’est pas fait de façon intelligente. On a souvent l’impression que c’est là uniquement pour justifier le sujet de la série et s’amuser un peu plus à côté pendant ce temps. Il y a des tas de trucs que j’ai du mal à comprendre comme le bureau du capitaine et ses M&Ms. C’est vraiment le genre de choses qui ne sert à rien et qui est uniquement là pour distraire encore une fois le spectateur de ce qui est véritablement important.
C’est comme de voir Rosewood parler chinois. Dans ce genre de moments, la série tente de faire évoluer son univers policier mais rien ne colle véritablement. Kat et Rosewood ont une histoire ensemble qui nous permet de les voir sous un angle un peu plus croyable et intéressant. J’espère juste que Rosewood ne ruine pas tout d’un coup d’un seul avec les émotions de Kat. Car les émotions dans une série comme celle-ci, c’est souvent ce qui se fait de pire. FOX a accordé sa confiance à une série qui a un fonctionnement daté. On retrouve ici pas mal de trucs qui ont fait le succès de séries sur USA Network, cette attitude cool, ces personnages sans prise de tête et ces intrigues qui ne cherchent pas vraiment à nous impliquer sur le long terme avec la série uniquement pour ne l’on ne se pose peut-être pas trop de questions. Puis il y a la mère de Rosewood, Donna. Cette dernière était dans le premier épisode l’un des éléments les plus intéressant. Le point de vue familial est justement ce que Rosewood aurait dû utiliser un peu mieux. Mais les scènes entre Rosewood et Donna ne sont pas toujours réussies. Son passage au boulot de Rosewood manque d’intérêt, la scène chez elle dans la seconde moitié de l’épisode alors que la série tente l’émotion ne fonctionne pas non plus.
Et c’est tout un tas de choses de ce genre là que j’ai un peu de mal à cerner. Morris Chestnut n’est pas un mauvais acteur mais dans ce rôle là, il ne montre véritablement aucun talent. C’est sans compter que par moment j’ai l’impression que Rosewood est une mauvaise blague qui cherche uniquement à faire passer le téléspectateur par le tiroir caisse. Si la série reste stable au fil des semaines, ce serait un pari réussi pour FOX et cela donnerait probablement envie à la chaîne de sortir des séries fantastiques pour revenir au fun-cédural (le procédural fun) et ses univers légers manquant cruellement de sophistication. L’histoire de cette semaine débute un peu comme un épisode de Bones (et je ne suis pas surpris que Rosewood ressemble à la série de FOX car c’est la seule série policière qu’ils ont su installer durablement au fil des années) avec un pied retrouvé dans le sable par un enfant. C’en suit alors une recherche d’indices en tout genre sans que cela n’ait véritablement d’intérêt. Finalement, ce second épisode s’inscrit dans une certaine continuité par rapport au premier : une série mal écrite, manquant cruellement de surprises et qui donne l’impression que tout son univers est faux. Rien n’est véritablement croyable car rien n’est véritablement bien justifié. Et même pour du divertissement c’est bien pauvre.
Note : 2/10. En bref, c’est écrit avec les pieds. Si le pilote était une erreur, ce second épisode démontre que Rosewood est une vraie coquille vide, écrite comme si les scénaristes ne savaient pas ce qu’est une série policière.