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Comment devenir plus intelligent en deux minutes sans même vous forcer

Publié le 03 novembre 2015 par _nicolas @BranchezVous
Comment devenir plus intelligent en deux minutes sans même vous forcer Exclusif

Oubliez les logiciels d’entraînement du cerveau et les suppléments alimentaires miracles : pour être plus brillant, il suffit de suivre trois conseils si simples que même votre patron devrait les comprendre. C’est la science qui le dit.

Souffrez-vous parfois du syndrome de l’imposteur, cette désagréable impression de ne pas être à la hauteur de ce que l’on pense de vous? Moi, c’est maladif. Peu importe ce que je fais ou comment je le fais, j’ai toujours l’impression d’être au bord de la catastrophe, de l’échec monumental qui va finalement convaincre tout mon entourage que je ne vaux pas un clou rouillé et me précipiter, une bonne fois pour toutes, dans la déchéance que je mérite.

Quand on souffre du syndrome de l’imposteur, on est constamment à l’affût de nouvelles manières d’être plus performant, ou du moins d’en avoir l’air.

Par exemple, le paragraphe que vous venez de lire constitue la sixième ouverture que j’ai écrite pour cette chronique. Oui, j’en ai scrappé cinq autres qui étaient encore pires. Sérieusement.

Or, quand on souffre du syndrome de l’imposteur, on est constamment à l’affût de nouvelles manières d’être plus efficace et plus performant, ou du moins d’en avoir l’air, histoire de retarder l’inévitable le plus longtemps possible. Et cette semaine, j’en ai trouvé trois, dont les vertus ont été plus ou moins démontrées par la science. 

Les voici donc sans plus tarder. En tant que lecteur de Branchez-vous, vous n’en avez pas besoin puisque vous êtes déjà pas mal toujours la personne la plus brillante dans la pièce où vous vous trouvez, mais qui sait, peut-être ces techniques pourraient-elles améliorer le fonctionnement du cerveau de votre superviseur ou de votre député. Je suis certain que vous en connaissez au moins un ou deux à qui ça ne ferait pas de tort.

Stratégie no 1 : Ouvrez la fenêtre de temps en temps

Photo : Sharon Hall Shipp.

Photo : Sharon Hall Shipp.

Une étude menée à l’université Harvard tend à démontrer ce que tous ceux qui ont eu le malheur de travailler dans une grande tour à bureaux du centre-ville soupçonnent depuis la nuit des temps&nbbsp;: la qualité de l’air dans les espaces fermés nuit au fonctionnement du cerveau.

Pendant six jours, les chercheurs ont soumis un groupe de professionnels à un environnement contrôlé où ils pouvaient faire varier la concentration de gaz carbonique et de composés organiques volatils dans l’air – le genre de cochonneries qui émanent des tapis et des produits de nettoyage industriels utilisés dans les bureaux, par exemple. À la fin de chaque journée, les volontaires devaient compléter une tâche qui mesurait leurs performances cognitives : capacité de réaction, stratégie, souplesse, etc. 

Résultat? Les performances étaient 61% plus élevées à la fin d’une «journée verte», au cours de laquelle les participants avaient respiré de l’air pur, qu’à la fin des journées où ils avaient été exposés à un environnement de bureau typique ou «enrichi» de particules malsaines. Maintenant, imaginez ce qui se produit quand vous avez une réunion avec 12 personnes dans une salle fermée en fin d’après-midi et qu’on vous demande de plancher sur une stratégie vitale pour l’avenir de l’entreprise…

Stratégie no 2 : Couchez-vous à une heure régulière

Photo : Tom Lin.

Photo : Tom Lin.

Tiens, une autre raison d’abolir les changements d’heures comme celui que nous venons de vivre en fin de semaine dernière : les perturbations du rythme de sommeil circadien entraînent des changements chimiques dans le cerveau qui pourraient entraîner des troubles de la mémoire et de l’apprentissage.

Des chercheurs de l’université de Californie à Irvine ont provoqué des perturbations du sommeil – une sorte de décalage horaire artificiel – chez des souris génétiquement modifiées pour présenter les symptômes de la maladie d’Alzheimer et chez des souris normales. Le premier groupe a immédiatement démontré des difficultés d’apprentissage; après trois jours, les deux groupes avaient des problèmes de mémoire. 

Bien sûr, rien ne garantit que le même phénomène se produit chez l’être humain que chez la souris, même si les ressemblances physiologiques entre les deux espèces constituent justement la raison d’effectuer ce genre d’étude. Mais quiconque a déjà essayé de se concentrer après une nuit de quatre heures se doute qu’il doit y avoir quelque chose de vrai là-dedans.

Stratégie no 3 : Éteignez votre cellulaire au volant

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On le sait depuis des années, parler au téléphone pendant que l’on conduit nuit à la concentration, même avec un système à mains libres. Donner des commandes vocales à l’ordinateur de bord de sa voiture n’est pas plus souhaitable, notamment parce que ces maudites machines-là ne comprennent jamais rien du premier coup. Mais jusqu’à quel point est-ce nuisible?

Pour une voiture qui roule à 40 km/h, cela correspond à une période d’inattention totale ou partielle au cours de laquelle le véhicule parcourt trois fois la longueur d’un terrain de football. Ça compte.

Des chercheurs de l’université d’Utah ont calculé qu’un conducteur aux prises avec un système «modérément distrayant» a besoin d’environ 15 secondes pour retrouver sa pleine concentration à la fin de l’interaction. Dans le cas des pires systèmes, ceux qui rendent dingue à force de tout comprendre de travers, le délai de récupération atteint 27 secondes. Pour une voiture qui roule à 40 km/h, cela correspond à une période d’inattention totale ou partielle au cours de laquelle le véhicule parcourt trois fois la longueur d’un terrain de football. Ça compte.

Sans parler du fait qu’un accident mortel serait très néfaste pour la performance de votre cerveau, lui aussi.

Bonne nouvelle en passant : la proportion d’adolescents canadiens qui textent au volant aurait diminué des trois quarts entre 2012 et 2014. C’est déjà ça de pris.

Et dans la vraie vie, on fait comment?

Ceci dit, même les meilleures habitudes d’hygiène cérébrale ne garantissent rien. Par exemple, travailler la fenêtre ouverte à tous les jours, me coucher à des heures régulières, me lever naturellement sans réveil-matin et m’abstenir à la fois de conduire ET de parler au cellulaire ne m’ont jamais permis de me débarrasser de mon syndrome de l’imposteur. Mais ça ne peut pas nuire

Et si jamais vous rencontrez un cas comme le mien, suggérez-lui de lire cet article qui explique que se sentir stupide de temps en temps est une bonne chose, parce que c’est la preuve que ce que l’on fait est assez difficile pour mériter d’être fait!


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