Pascal Canfin : «Ce n'est pas la planète qui est menacée, c'est l'homme»

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Pascal Canfin, membre d'EELV, a appelé ce matin à une «intelligence collective». «On est passé de 4 à 3 degrés de réchauffement si on agrège tous les engagements que les Etats ont déjà pris», a-t-il fait remarquer sur BFMTV. 

Émilie Laystary | 03 Nov. 2015

Selon Pascal Canfin, la COP21 est une ultime chance de trouver un accord international sur le climat avant «le point de non-retour». Capture d'écran
«Ce n'est pas la planète qui est menacée, c'est l'homme. La planète, elle a vécu des milliards d'années, elle vivra des milliards d'années. (...) Derrière l'enjeu climatique, c'est un enjeu de civilisation», a estimé l'ancien député européen Pascal Canfin, invité ce mardi 3 novembre sur BFMTV.
Interrogé par Jean-Jacques Bourdin, Pascal Canfin a exposé sa vision de la COP 21 :  «C’est le dernier moment où on peut trouver l’accord international sur le climat qui va nous permettre d’éviter (…) le point de non-retour».
Pour l'ancien ministre délégué au Développement, «jamais l’humanité n’a été confrontée à un tel défi ».
«On a fait la moitié du chemin»
«On peut toujours s’opposer, vous pouvez toujours croire celui qui vous raconte des bobards», a poursuivi Pascal Canfin en parlant des climatosceptiques. «Oublions-les, laissons-les de côté, ils seront dans l’erreur jusqu’au bout, tant pis pour eux». «En revanche là où c’est dangereux (…) c’est quand surtout c’est alimenté par des lobbies ou quand c’est financé par des lobbies».
L'ancien député européen a dénoncé les «intérêts extrêmement puissants qui ne veulent pas bouger et qui défendent leurs propres intérêts privés». «Aujourd’hui on est plus intelligents collectivement et on va faire quelque chose qui sera ratifié par les Etats-Unis (…) C’est
la condition fondamentale pour avoir aussi les Chinois à bord (…) La Chine s’est engagée sur un accord contraignant», s'est-il réjoui.
«On est passé de 4 à 3 degrés de réchauffement si on agrège tous les engagements que les Etats ont déjà pris grâce à la préparation de la COP21», a constaté Pascal Canfin, pour qui «on a fait la moitié du chemin».
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