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Critiques Séries : From Dusk Till Dawn : The Series. Saison 2. BILAN.

Publié le 04 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

From Dusk Till Dawn : The Series // Saison 2. BILAN.


Je dois avouer que c’est l’arrivée de Danny Trejo au casting de cette saison 2 de From Dusk Till Dawn qui m’a motivé à la suivre. La première saison était assez longue et parfois même terriblement ennuyeuse. Je n’avais pas forcément envie de revenir mais quand Robert Rodriguez a demandé à Danny Trejo de rejoindre le casting, celui qui est devenu le héros des films de ce genre et puis qui est accessoirement Machete au cinéma pour le même producteur/réalisateur/scénariste ne pouvait qu’apporter du bon. Alors que El Rey, la chaîne de Robert Rodriguez a pris la décision de renouveler From Dusk Till Dawn pour une saison 3 de 10 nouveaux épisodes, cette saison 2 était sacrément plus fun que la première. Ce que les scénaristes ont compris ici c’est que l’on ne veut pas de réflexions bidons autour des personnages, on veut des combats ridicules, des scènes gores à souhait sans que cela n’ait forcément de lien avec le reste. On ne veut donc pas une série qui cherche à raconter une quelconque histoire cohérente mais simplement une série qui s’amuse et amuse le téléspectateur. Ce qui est étrange c’est le changement qu’il y a entre les deux saisons. On a l’impression ici de replonger un peu plus du côté du film et accessoirement de ce que Robert Rodriguez a pour habitude de nous offrir. Les éléments fantastiques sont plus importants cette année mais pas question de faire dans les intrigues complexes qui mènent nulle part.

Cette saison 2 a un but : donner une signature, une vraie identité qui va nous permettre de donner un visage à la chaîne El Rey. Car la chaîne n’avait pas forcément su s’y prendre avec la première saison de From Dusk Till Dawn mais aussi avec Matador (d’ailleurs, après avoir été renouvelée pour une saison 2, la série a finalement été annulée à l’issue de sa première saison). Si la première saison laissait une impression de série bâclée qui ne savait pas trop sur quel pied danser, cette saison 2 mixe un peu mieux l’univers de la série afin de mélanger de nouveaux personnages avec les anciens. Cette saison est plus proche de ce que les fans hardcore de l’univers de Une Nuit d’Enfer vont probablement rechercher. Avec de la chair fraîche comme Danny Trejo ou encore Esai Morales, on a par moment l’impression que cette série n’aurait peut-être jamais dû voir le jour. Il y a un côté désuet là dedans qui donne l’impression que Robert Rodriguez n’a pas vraiment évolué avec le temps. La série conserve donc son côté old-school, très années 90 (le premier film date de 1996). L’histoire du film n’était pas suffisamment forte pour porter une série mais peu importe, la première saison a permis de comprendre cela et justement qu’il fallait faire des choses complètement différentes avec les personnages.

Cette saison évolue donc autour de plusieurs éléments qui sont amenés à se retrouver à un moment donner. Les frères Gecko, Richie et Seth sont toujours présents alors que leurs aventures continuent de prendre des chemins plus incohérents. D’ailleurs, From Dusk Till Dawn se fait le St Patron des incohérences mais ce n’est pas grave. Si le gore est un genre de prédilection pour Robert Rodriguez, et qu’il semble avoir voulu mettre tout cela en avant dans cette saison, le sexe reste là aussi un élément important. Mais pas question de faire des femmes des objets, elles sont importantes dans le récit et sont même bien souvent plus perverses que les hommes. C’est ce qui rend donc les femmes parfois plus importantes que tous les personnages masculins de la série. Rodriguez n’a pas perdu la main et continue donc d’utiliser son genre de prédilection avec plein de violence colorée où le sang gicle dans tous les sens. D’ailleurs, toutes les scènes d’action sont marquées par des éléments sanglants. Cette saison 2 force aussi le téléspectateur à comprendre que From Dusk Till Dawn est peut-être plus une série pour faire la bamboula avec des personnages qui n’ont pas eu le temps d’être développés qu’autre chose. Le casting semble passer de bons moments au milieu de ce gloubiboulga d’incohérences en tout genre, aidée par Greg Nicotero, responsable du maquillage sur The Walking Dead et qui s’occupe ici de celui de la saison 2 avec une certaine efficacité.

J’aime beaucoup Esai Morales et la fraîcheur qu’il apporte à une série qui a sacrément besoin d’un coup de balai afin de faire disparaitre un peu de la poussière (et de la cacher dans le coin avant qu’elle ne revienne frapper à la porte). Peut-être que From Dusk Till Dawn aurait dû se rebooter elle-même mais la saison donne déjà plus ou moins cette impression sans que cela n’ait été vraiment réalisé non plus. Finalement, alors que l’an dernier j’étais allé à reculons au bout de la saison, cette année c’est tout le contraire. J’ai d’ailleurs englouti les 10 épisodes en un seul week-end, binge-watchant ce mélange aussi bizarre que souvent dégoutant de gore, de violence, de sexe et de surnaturel. Peu importe l’ordre dans lequel le tout est développé.

Note : 6.5/10. En bref, une saison beaucoup plus fun, se moquant aussi plus des développements de son histoire.


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