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Critique Ciné : The Walk - Rêver plus Haut (2015)

Publié le 04 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Walk : Rêver Plus Haut // De Robert Zemeckis. Avec Joseph Gordon Levitt et Charlotte Le Bon.


Avant la fabuleuse histoire de Philippe Petit entre les Twin Towers, les deux tours qui ont disparues le 11 septembre 2001 étaient détestées des new-yorkais. Puis il leur a donné une âme. Je pense que The Walk est le plus bel hommage que l’on pouvait rendre à ces tours qui ont été importante dans la skyline de Manhattan. Il y a énormément de choses à saluer dans The Walk, et pas seulement ce magnifique hommage déguisé à deux tours, aussi la scène de la traversée qui est probablement l’une des plus anxiogène (dans le bon sens du terme) qu’il soit. Tout au long de cette traversée on frissonne, on tremble, on se demande ce qui va se passer même si au fond on connaît déjà la fin. C’est donc non seulement l’histoire d’un hommage mais aussi l’histoire d’un homme qui a voulu se prouver à lui (et prouver au monde) que tout est possible et qu’il faut toujours croire en ses rêves car si l’on se donne les moyens, ils sont tous réalisable. Il y a une vraie énergie que Robert Zemeckis traduit à merveille avec les images certes très sobres et classiques, mais soignées qu’il délivre. The Walk aurait pu être un énième biopic mais l’émotion procurée à la fin n’a pas vraiment d’égal car l’on ne ressent pas de l’émotion pour une relation entre deux personnages mais plutôt entre un personnage et deux tours de verre et d’acier. Cette émotion est d’autant plus forte que ces deux tours n’existent plus aujourd’hui.

Biopic sur le funambule français Philippe Petit, célèbre pour avoir joint en 1974 les deux tours du World Trade Center sur un fil, suspendu au-dessus du vide.

Les Twin Towers sont connues dans le monde entier pour avoir été des bijoux architecturaux. C’est une prouesse que d’avoir pu sortir de terre deux tours comme celles-ci, aussi hautes. C’est justement cet hommage que j’ai envie de retenir et The Walk ne l’oublie jamais car si c’est avant tout l’histoire de Philippe Petit qui nous est racontée, ce que le film n’oublie jamais c’est que Petit a donné envie d’apprécier encore plus cette prouesse technologique. Je pense que ce qui vaut surtout le détour dans ce film c’est la scène de la traversée. Car c’est la scène la plus palpitante, celle qui accroche son spectateur au fond du siège. Le reste du film oscille entre des références assez kitchs et un Joseph Gordon Levitt au français impeccable. Comment ne pas résister à cet acteur qui se force à prendre un accent français tout au long du film et qui réussi bien au delà de nos attentes. C’est rare de voir des biopics sur des personnages français être incarnés aussi bien par des américains. Généralement les biopics américains sont trop teintés de bons sentiments dégueulasses qui viennent laisser un récit classique et sans surprise dépérir très rapidement. The Walk fait le choix de sortir des carcans du genre même si la narration reste assez classique.

Du coup, on se retrouve avec des moments beaucoup plus légers et drôles, que cela soit dans les scènes parisiennes sur fond de Claude François ou bien les scènes où New York où l’on suit notre héros à la conquête de ces deux tours. Afin de nous donner un peu plus l’impression que cette belle histoire nous est contée, The Walk met en scène Philippe Petit du sommet de la Statue de la Liberté avec en fond les Twin Towers afin de nous narrer ce qui se passe dans sa vie à des moments précis et surtout avant cette traversée de tous les dangers. Car il l’a fait, sans fil pour le retenir au cable. C’est donc d’autant plus dangereux. Mais afin de ne pas transformer toute cette longue scène (qui dure près d’une demie-heure sur 2h de film) en un moment trop anxiogène, The Walk sait détendre l’atmosphère, même sur le fil. On respire, on expire et ce même si le héros fait des cabrioles sur le cable qui est sous ses pieds et que l’on voit la tâche de sang grossir de plus en plus. Robert Zemeckis renoue ici avec un cinéma classique mais bourrée d’idées avec une scène vertigineuse. Les mouvements de caméra dans le vide entre les deux tours sont même à donner le vertige. On a l’impression que nous aussi on se penche et que l’on peut à tout moment tomber dans le vide. Impressionnant.

Note : 8/10. En bref, The Walk vaut surtout pour sa scène de la traversée que l’on a l’impression de partager. Mais au delà de ça, ce biopic est amusant aux émotions bien trouvées et à l’hommage bien choisi.


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