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Critique Ciné : Animal (2015)

Publié le 05 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Animal // De Brett Simmons. Avec Joey Lauren Adams et Elizabeth Gillies.


Le précepte de base d’Animal est très classique. Ce n’est pas le premier film à mettre en scène un groupe de jeunes qui partent au milieu d’une forêt, au bord d’un lac, etc. afin de s’offrir des petites vacances loin de la ville et à qui il va arriver les pires choses. Animal est une directe référence aux slashers des années 70. Le générique d’ouverture se fait sur fond de musique old-school qui rappelle énormément ces slashers pour lesquels j’ai beaucoup de sympathie. Ecrit par Tommy Hutson et Catherine Trillo (à l’origine de Prank), le film veut à tout prix jouer sur les clichés adolescents. Comme par hasard, Parker Young nous offre sa plastique et ses abdos saillants tout au long du film. Lui, que j’avais bien aimé dans Enlisted ou encore Suburgatory, incarne ici le rôle d’un garçon pas ce qu’il y a de plus intelligent. A la mise en scène, c’est Brett Simmons, dont j’avais trouvé le précédent film « Husk » (2011) plutôt sympathique bien que pas brillant non plus. Disons que le problème de Animal c’est de ne pas être à la hauteur des attentes qu’il créé lors de son générique. Je m’attendais à ce que le film assume pleinement sa référence mais dès les premières images, on a l’impression de voir un Direct to DVD pas très joli, et pas un hommage old-school aux années 70.

Un groupe de jeunes vacanciers est pourchassé par un prédateur sanguinaire.

On s’offrant un film assez classique, Animal nous plonge au coeur d’une forêt assez fade. Le lieu en lui-même n’est pas suffisamment atypique et n’est pas aidé par un scénario qui suit un chemin étrange. Il n’y a rien de complexe certes mais ce n’est pas le film le plus logique non plus. Les dialogues sont à côté de ça particulièrement ronronnant. Il n’y a rien de fun et de second degré dans ce qui semble malheureusement trop se prendre au sérieux. Il n’y a donc rien à véritablement attendre de ce film. Dès que les personnages se retrouvent dans la maison, Animal tente alors le film de home invasion caché. Les films de monstre, on en a connu à la pelle depuis les années 80, sauf que celui-ci gagne des points uniquement pour sa créature. Généralement, ce genre de film nous offre des créatures créées de toute pièce avec de mauvais SFX. Pour le coup, c’est ici très différent puisque le montre a été créé afin de donner à ce film un charme légèrement différent. On retrouve alors une sorte de référence à ce qui fonctionnait à l’époque référence. Le fait que la créature soit en dur et pas en SFX permet de mieux s’imprégner de la peur qu’elle peut installer. Mais ça s’arrête là car se cache derrière ce film un schéma déjà vu et assez ennuyeux.

Avec un casting de bras cassés, plus digne d’une parodie d’horreur qu’autre chose, on se retrouve ainsi avec des images assez drôles. Les visages si expressifs (à l’excès) des acteurs dès que les personnages sont attaqués par la créature, c’est drôle sans le vouloir. Dès que le film enferme les personnages dans ce refuge l’histoire commence alors à plonger et à devenir tarabiscotée. Il n’y a rien de mieux qu’un slasher qui s’amuse et qui ne cherche pas à faire compliquer. Les meilleurs slashers, de Halloween à Vendredi 13, en passant par Les Griffes de la Nuit, reposent sur des trucs assez simplistes. Là, on a l’impression que Brett Simmons veut en faire des caisses. Même la mise en scène manque elle aussi de rythme. Ce qui faisait rire dans Vendredi 13 (et ses suites), c’était l’esprit et le délire qui s’assumait pleinement. Je crois que le but de Animal est d’être beaucoup plus sérieux qu’il ne devrait l’être. Finalement, Animal est une immense déception. Moi qui m’attendais à voir un film d’horreur légèrement différent, peut-être même quelque chose d’un peu plus efficace que Husk, le précédent film du réalisateur, je me retrouve avec un truc dont on n’a pas envie de retenir grand chose. Côté casting, vous aurez probablement reconnu Amaury Nolasco (Prison Break), Keke Palmer (Zayday dans Scream Queens), Thorsten Kaye (Amour Gloire et Beauté), Paul Iacono (Hard Times of R.J. Berger) et Elizabeth Gillies (Victorious, Vive les vacances).

Note : 2/10. En bref, si la créature portée et non pas en image de synthèse est un élément intéressant, le scénario picore à tous les râteliers sans succès.

Date de sortie : Directement en DVD


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