
Des enfants qui grandissent, des photos retrouvées et je découvre la nostalgie.
Je me demande d'ailleurs s'il s'agit bien de nostalgie...
Je crois n'avoir jamais eu autant conscience du temps qui passe que depuis que je suis entourée au quotidien d'enfants, que ce soient les miens ou les vôtres. Je revois encore mes cousins que je berçais, à qui je changeais les couches et qui sont aujourd'hui de beaux et grands jeunes adultes insérés professionnellement.
Être prof c'est ne jamais se voir vieillir : mes stagiaires ont toujours le même âge, et j'ai tendance à penser que moi aussi ! Je leur ai presque ri au nez la première fois que l'un d'eux m'a dit que je pourrais être sa mère. La bonne blague ! Moi? à 25 ans? pensez-vous. Sauf que oui, je ne suis pas douée en calcul mais j'aurais pu avoir un enfant qui aurait 20 ans aujourd'hui. Je n'ai d'ailleurs que 19 ans de différence avec ma propre mère.
Bref, Facebook vient de me coller une petite tape derrière le crâne en affichant cette photo souvenir.
Gloups.
Ils avaient 1 et 4 ans, c'était le dernier jour de crèche d'Octave. Ils sentaient bon le Mustela, et moi je ne dormais pas, c'était il y a 100 ans, c'était hier.
L'évidence est là : cela passe si vite. C'était difficile et je ne regrette rien, je profite chaque jour, et pourtant je n'arrive pas à agripper le temps pour qu'il s'étire. Alors que les pages se tournent, sûrement de plus en plus rapidement, tu "tombes" sur une photo, un souvenir figé, et là tu mesures la vitesse et le volume que représentent ces centaines de jours qui ont déjà filé sur le chemin de notre vie...