La juste derrière mes mots, mes sms, tes réponses, je sais que tu es là.
Impalpable réalité de ne pouvoir de te voir, de ne pouvoir te serrer dans mes bras, de ne pouvoir me rouler dans ton parfum.
Insondable profondeur de la distance entre toi et moi.
Et pourtant je sais que tu es là, proche, dans un autre lieu, comme moi, en mouvement vers le boulot, vers un rendez-vous professionnel, en attente d'un train, d'un départ imminent. Moi, je suis là dans la chaleur de ce printemps troublé de pluie, je ne sais plus quelle tenue choisir, comme beaucoup de gens autour de moi. Froid du matin frais, du soleil derrière les feuilles vertes, tendres de ce marronnier à peine défripé, chaleur douce du bel astre derrière la vitre du bus, je me cale dans un coin de banquette, les doigts et les yeux captés par mon mobile.
Où es-tu ? Toi qui me manque et pourtant je n'ose le dire, le répéter pour ne pas amplifier la blessure d'une vie compliquée. Toi le papa amoureux d'une autre femme, moi, toi l'homme heureux de voir encore ses enfants, les autres. Toi l'ambivalent duo de sentiments pour eux et puis pour moi, des émotions différentes, une intensité infaillible pour chacun de tes coeurs. Le mien bat rapidement, je pense à toi. Et tes pensées sont vagabondes, peut-être déjà dans le document de négociation avec ce client international, peut-être encore dans les bulletins de note du dernier trimestre, entre aides et punitions pour les uns, félicitations pour les autres. Toi, peut-être aussi comme moi, libre dans tes pensées, avec l'amour comme seul feu vert brillant dans la grisaille matinale.
Libre comme l'air, comme le vent froid qui soulève ma jupe en descendant les marches vers le trottoir, un coin de malice en toi, tu adore cela. Un coin de sourires sur moi, en pensant justement à ces instants-là, simples et sans importance, où tes mots sont posés avec délicatesse sur mes peurs naturelles. Toi, toujours là, avec ce post-it annoté sobrement sur mon clavier, petit diamant d'une vie sobre, éternel renouveau de signes envers moi.
Je m'arrête, un feu vert, des piétons pressés, des fous dans un monde tout aussi instable. Tu dois regarder les paysages défilés, les maisons surgir et repartir derrière toi, les autres passagers dormant ou parlant trop fort. Spectateur comme je suis contemplative maintenant en flânant dans la dernière ligne droite avant le bureau. Simple chaleur du soleil, comme si tu venais d'apparaître, là ton bras sous mon bras, partant vers une destination inconnu. Je me sens mieux, tu es là, presque là. Un sms, juste pour dire que tout va bien, pour savoir si je vais bien, pour regarder devant, pour espérer un avenir à deux, plus souvent, plus fort, plus amoureux peut-être, surtout plus doux, avec des réveils communs dans un même lit, des sourires dès le matin,
Un nouveau sms, des bises et des bisous, des attentions dont je ne me lasse car toi, sûr, je t'aime.
Bien au-delà des mots, des voyelles et des consonnes.
Simplement.
Mots & EmotionsLa juste derrière mes mots, mes sms, tes réponses, je sais que tu es là.
Impalpable réalité de ne pouvoir de te voir, de ne pouvoir te serrer dans mes bras, de ne pouvoir me rouler dans ton parfum.
Insondable profondeur de la distance entre toi et moi.
Et pourtant je sais que tu es là, proche, dans un autre lieu, comme moi, en mouvement vers le boulot, vers un rendez-vous professionnel, en attente d'un train, d'un départ imminent. Moi, je suis là dans la chaleur de ce printemps troublé de pluie, je ne sais plus quelle tenue choisir, comme beaucoup de gens autour de moi. Froid du matin frais, du soleil derrière les feuilles vertes, tendres de ce marronnier à peine défripé, chaleur douce du bel astre derrière la vitre du bus, je me cale dans un coin de banquette, les doigts et les yeux captés par mon mobile.
Où es-tu ? Toi qui me manque et pourtant je n'ose le dire, le répéter pour ne pas amplifier la blessure d'une vie compliquée. Toi le papa amoureux d'une autre femme, moi, toi l'homme heureux de voir encore ses enfants, les autres. Toi l'ambivalent duo de sentiments pour eux et puis pour moi, des émotions différentes, une intensité infaillible pour chacun de tes coeurs. Le mien bat rapidement, je pense à toi. Et tes pensées sont vagabondes, peut-être déjà dans le document de négociation avec ce client international, peut-être encore dans les bulletins de note du dernier trimestre, entre aides et punitions pour les uns, félicitations pour les autres. Toi, peut-être aussi comme moi, libre dans tes pensées, avec l'amour comme seul feu vert brillant dans la grisaille matinale.
Libre comme l'air, comme le vent froid qui soulève ma jupe en descendant les marches vers le trottoir, un coin de malice en toi, tu adore cela. Un coin de sourires sur moi, en pensant justement à ces instants-là, simples et sans importance, où tes mots sont posés avec délicatesse sur mes peurs naturelles. Toi, toujours là, avec ce post-it annoté sobrement sur mon clavier, petit diamant d'une vie sobre, éternel renouveau de signes envers moi.
Je m'arrête, un feu vert, des piétons pressés, des fous dans un monde tout aussi instable. Tu dois regarder les paysages défilés, les maisons surgir et repartir derrière toi, les autres passagers dormant ou parlant trop fort. Spectateur comme je suis contemplative maintenant en flânant dans la dernière ligne droite avant le bureau. Simple chaleur du soleil, comme si tu venais d'apparaître, là ton bras sous mon bras, partant vers une destination inconnu. Je me sens mieux, tu es là, presque là. Un sms, juste pour dire que tout va bien, pour savoir si je vais bien, pour regarder devant, pour espérer un avenir à deux, plus souvent, plus fort, plus amoureux peut-être, surtout plus doux, avec des réveils communs dans un même lit, des sourires dès le matin,
Un nouveau sms, des bises et des bisous, des attentions dont je ne me lasse car toi, sûr, je t'aime.
Bien au-delà des mots, des voyelles et des consonnes.
Simplement.
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