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Critiques Séries : Da Vinci’s Demons. Saison 3. BILAN.

Publié le 06 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Da Vinci’s Demons // Saison 3. 10 épisodes.
BILAN


Je sais que Da Vinci’s Demons avait ses détracteurs depuis le début mais j’ai toujours apprécié cette série. Son annulation au terme de cette saison 3 est un peu dommage même si je peux aussi comprendre. Cette saison 3 est d’ailleurs une assez belle synthèse de ce que cette série a été capable de délivrer au fil des années. Elle a mis du temps à accoucher et ce n’est pas plus mal puisque chaque épisode est définit de façon intelligente afin de gérer les conséquences du dernier épisode de la saison 2 (et accessoirement des choix que va faire Leonardo au fil des épisodes). Avec 10 épisodes, que Starz a mis à disposition sur son site Internet afin de pouvoir la binge-watcher (comme un dernier cadeau aux fans ?), Da Vinci’s Demons nous offrir un épilogue étonnant. La création de David S. Goyer a été laissée cette année entre les mains de John Shiban, responsable de très mauvais épisodes de Da Vinci’s Demons comme Teso dos Bichos ou encore El Mundo Gira, vient surtout nous démontrer ici qu’il a compris les erreurs du passé. Probablement aidé par ce qu’il a pu faire depuis pour Breaking Bad ou encore Supernatural. La série reste égale à elle-même entre violence, créations de Da Vinci, sexe et tout un tas de jeux de pouvoirs (notamment du point de vue de l’Eglise et des liens étranges qu’elle peut entretenir avec d’autres forces).

Les associations de personnages sont intéressantes dans cette série car elles ne sont pas toujours celles que l’on s’attend à voir. Pour une série inspirée des dessins de Da Vinci, je dois avouer qu’elle a trouver pas mal d’idées au fil des années à mettre en scène. La façon dont visuellement Da Vinci’s Demons intègre les dessins de Da Vinci comme des choses qui vivent dans la tête de notre héros sont tout bonnement fascinantes. La série n’abandonne pas non plus son côté le plus fantastique afin de nous raconter l’histoire de notre héros, à mi chemin par moment entre quelque chose de mystique et la réalité que l’on connaît tous. Dans un sens, cette dernière saison revient sur tout un tas de choses assez simplistes, mais en gardant aussi à l’esprit que Da Vinci’s Demons est une série dérangée par moment et labyrinthique. Les chemins sont sinueux et pas toujours simplistes, ce qui permet aussi de donner un peu de piment au scénario qui est quant à lui le bienvenu. Cela permet de faire revenir certaines émotions sur le devant de la scène (notamment autour de l’histoire de la mère perdue). Cela va de pair avec le Pape Sixtes IV (toujours incarné avec vigueur par James Faulkner) ou son frère jumeau. Au delà de tout ça, ces derniers épisodes de Da Vinci’s Demons, apportent aussi un peu d’intrigues soap-esque à l’univers de la série.

On pourrait donc se croire dans un soap de l’après-midi avec un côté historico-fantastique. Si cela aurait probablement pu être une erreur à un moment donné, je trouve que c’est une excellente nouvelle. La saison débute avec l’invasion des turcs à Otranto en Italie. Cela permet de créer des batailles intéressantes et aussi de nous remettre rapidement dans le feu de l’action. Le fait que la saison reprenne là où l’on avait pu la laisser dans l’épisode précédent laisse une chance au téléspectateur de se rappeler aussi pourquoi elle fonctionne si bien. Les efforts mis en place afin de libérer la ville de l’invasion sont parsemés de détours en tout genre que la série utilise encore une fois à son avantage. Les histoires de sociétés secrètes, de cabales, etc. c’est parfait pour le téléspectateur que je suis. J’ai toujours adoré ce genre de surprises et de twists qui permettent à Da Vinci’s Demons de nous plonger toujours un peu plus dans son univers aux multiples influences. L’une des forces de cette série a toujours été de développer des intrigues très différentes, autour d’un ensemble de choses. C’est une série fantastique, une série romancée, une série d’espionnage, une série plus soap-esque, etc. C’est une série avec tellement de choses différentes qui me plaisent énormément.

Après s’ouvrir sur une scène assez surprenante et efficace d’un point de vue de l’action que cela installe, la série parvient à développer tout un tas d’intrigues totalement différentes par la suite. On peut notamment trouver des épisodes excellents comme l’épisode 308 qui se concentre sur l’histoire de Leonardo, attaché par les pieds. La série continue aussi à utiliser les armes de guerre et outils de torture créés par Leonardo. C’est notamment la boule de lames qui va être utilisée lors d’une scène d’échecs particulièrement prenante et l’on a l’impression que justement, la saison enchaine un peu ce genre de moments surprises qui fonctionnent particulièrement bien. La série a développée énormément de choses différentes au fil des années, comme par exemple l’histoire du Book of Leaves ou encore de Sons of Mithras, au fil des années on se retrouve donc avec des tas de nouvelles idées et cette saison est une vraie synthèse du passé de notre héros qui revient plus ou moins le hanter. Tom Riley est accessoirement toujours aussi bon dans le rôle de Da Vinci mais il a eu de la compétition avec Blake Ritson qui a eu droit à deux moments forts cette année pour le personnage de Girolamo : celui de sa possession et celui de son monologue dans le dernier épisode de la saison. Finalement, Da Vinci’s Demons délivre ici une belle dernière saison, sous estimée mais réussie.

Note : 7/10. En bref, fin réussie pour Da Vinci’s Demons associant tous les registres que la série maîtrise à merveille.


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