Trois ou quatre décisions

Une fois n’étant pas coutume, je me limiterai à un texte dont la brièveté n’aura d’égal que le sentiment d’urgence qui l’anime. Parce qu’avant de vous parler à nouveau de musique (j’ai sur le feu une excellente recette de Burger au thon chaud) et de boucler le quatrième et ultime épisode de ma saga des Pieds Nickelés électroniques, je dois absolument vous faire part de ma décision de :
- voter systématiquement pour la formation politique qui sera opposée à toute clique majoritairement présidentielle, quelle qu’elle soit. Je sais que le choix d’un vote négatif est contestable, mais c’est ainsi. Je mettrai ce principe en application dès le mois de mars, lors des élections municipales. De toutes façons, notre actuel maire étant en place depuis 25 ans, celui-ci ne saurait voir d’un mauvais œil un vrai changement d’équipe, s’appliquant à lui-même une nécessaire mobilité dont lui-même et ses amis politiques sont les chantres dès lors qu’ils évoquent les questions d’emploi – l’emploi des autres, cela va sans dire ;
- boycotter « Astérix aux Jeux Olympiques » dont la promotion et la dégoulinante série de produits dérivés et tout autant sponsorisés me soulèvent le cœur. Qu’on nous rende René Goscinny et son génie et surtout, qu’on cesse de nous balancer à tout va les sommes pharaoniques qui ont été engagées pour la réalisation de cet énième avatar filmé. On a compris qu’il fallait que les producteurs récupèrent leur mise et engrangent de gros bénéfices, mais je me refuse de contribuer à cette opération marketing. Le village gaulois, oui, le cinéma dégueuloir, non. Allez donc voir le charmant "Didine", au moins ce cinéma-là est vivant, à défaut d'être envahissant ;
- devenir chroniqueur sur la chaîne France 24 – celle que personne ne connaît tant il est vrai que certain(e)s gagnent en un an quatre fois mon salaire net pour une chronique hebdomadaire et convenue de trois minutes. Il est certainement possible de réaliser quelques économies sur les télévisions du service public et je dis ici haut et fort que pour la même prestation, je suis prêt à demander deux fois moins ;
- devenir trader, si ma candidature au poste de chroniqueur n’est pas retenue.