Jeudi 5 novembre 2015, c’est tenu au « Temps de Thau » une rencontre afin d’alerter sur la situation de l’hôpital de Sète, dont l’avenir est incertain pour beaucoup de services. Sébastien Andral a commencé le débat par une prise de parole afin d’expliquer sommairement la situation actuelle ainsi que le devenir de l’hopital à court terme. La mutualisation des services et offres de santé sur l’échelle du département, conduit à une restructuration importante du fonctionnement et de fermeture de services. A l’heure actuelle, l’imprimerie est déjà fermée et c’est celle des hôpitaux de Montpellier qui prend le relais, avec bien entendu la suppression du poste à l’Hôpital de Sète. Ces modifications structurelles importantes sont incompréhensibles du fait de la centralisation géographique de l’hôpital Saint Clair, l’offre aux usagers est, à ce jour, encore complète avec les urgences et les services de maternité et de chirurgie. Les sétois et les nouveaux arrivants reconnaissent unanimement l’importance d’un hôpital sur la ville et pour beaucoup de nouveaux arrivants, cela a été déterminant dans leur choix d’installation dans notre ville. Des travaux importants de modernisation et de création de blocs opératoires sont mis à mal du fait du refus de l’état d’apporter son soutien financier, qui préconise un auto-financement. Pour information un bloc revient à 10 millions d’euros. L’incompréhension gagne petit à petit les personnels, surtout dès lors que l’on sait qu’un plateau médical avec plusieurs blocs est en prévision sur la commune de Saint Jean de Védas. François Liberti a, quant à lui, expliqué les modifications importantes du conseil de surveillance de l’hôpital. Cette assemblée importante sur le fonctionnement de l’hôpital en est réduite à sa plus simple expression, avec des réunions espacées. Il y a une décision politique nationale qui est en train d’être instrumentalisée partout en France en plus précisèrent sur notre région en ayant pour volonté le regroupement régional avec la Lozère, le Languedoc et le Midi-Pyrénées. Comment inclure de façon compréhensible l’hôpital de Milhau dans une proposition médicalisée cohérente aux sétois ?
Cliquer pour visualiser le diaporama.La question demeure à ce jour sans réponse rationnelle. Pour suivre, plusieurs personnes ont pris la parole afin d’exprimer leurs inquiétudes ou leurs incompréhensions sur ces modifications vitales de leur outil de travail et de l’offres aux usagers, sans en avoir été préalablement informées.
-« Comment accepter au titre des spécialisations délocalisées, de se faire opérer du genou droit à Milhaud, puis du gauche à Montpellier ? » . Ou encore …-« Ce n’est pas parce que je bénéficie d’une gratuité ou de la prise en charge du ticket modérateur, que je vais me faire opérer de tout ! ».
Tout laisse croire, que l’anticipation des nouvelles décisions nationales prises en haut lieu est bien en marche : -« Comment cela peut-il se faire alors que le débat n’a pas encore été présenté à l’assemblée et encore moins légiféré ? »
Il s’agit là d’une décision cruciale unilatérale qui est dangereuse pour le devenir de l’offre de soins sur le bassin de Thau, au profit du privé, une fois de plus. Jean Solbès a expliqué simplement les dangers d’une offre uniquement libérale en appuyant ces propos sur les situations préoccupantes ou dramatiques des modèles anglo-saxons. Si cela continue ainsi, demain un malade devra, comme aux États-Unis, choisir entre guérir en vendant sa maison pour se soigner ou mourir dans sa maison. Il s’agit là d’une situation insoutenable, dès lors que l’on sait que le déficit de la sécurité sociale qui est de 12,8 milliards et que l’évasion fiscale est estimée entre 40 et 50 milliards. Ce qui est clair, à ce jour, c’est que le personnel de l’hôpital, n’a pas encore pris conscience que l’avenir leur réserve bien des surprises, s’ils ne se mobilisent pas. Il est important qu’ils puissent s’approprier rapidement le devenir de leur espace professionnel et celui de l’offre aux usagers.