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Critiques Séries : The Bastard Executioner. Saison 1. Episode 6.

Publié le 07 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Bastard Executioner // Saison 1. Episode 6. Thorns/Drain.


Je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à ce que The Bastard Executioner fasse un pas en arrière avec ce nouvel épisode. L’épisode précédent était tellement bon par rapport à une grande partie des mauvais épisodes que la série nous a offert. Celui-ci vient me rappeler une fois de plus pourquoi je n’arrive pas à tomber sous le charme de cette série. Pourtant, en plus d’une heure d’épisode, Kurt Sutter et John Barcheski, les scénaristes de l’épisode, ne font pas grand chose de ce qu’ils ont entre les mains. Ils vont bourrer leur épisode de faits historiques, mystiques et toujours de cette ambiance religieuse pesante. C’est une bonne idée que de parler de religion dans cette série, sauf que le résultat n’est peut-être pas aussi bon que je n’aurais pu l’espérer au premier abord. Cet épisode est structurellement assez médiocre car il ne parvient pas à utiliser de façon judicieuse tous les personnages et à en faire ce que The Bastard Executioner a pu faire de ses personnages la semaine dernière. Il n’y a pas vraiment d’évolution au milieu de tout un tas de scènes qui tentent de proposer une réflexion plus qu’une vraie évolution. Je ne suis pas contre la réflexion, d’autant plus que la place des mythes, de la religion ou encore de la philosophie a su s’imprégner des murs de la série. Mais est-ce suffisant ? Je ne pense pas et c’est là que la série puise ses problèmes.

Bien entendu, si je reproche par moment à The Bastard Executioner de ne pas faire évoluer ses personnages, elle sait aussi le faire de façon intelligente. En tout cas, même si tout n’était pas bon à prendre dans l’épisode précédent, les personnages évoluaient et grandissaient. Là, c’est presque un pas en arrière. Je ne suis pas fan des errances dans les bois (même si cela nous apporte une scène « d’action » ridicule d’enlèvement qui n’apporte rien de neuf) où les personnages discutent dans l’attente de se faire surprendre. Surtout qu’il n’y a rien de beau dans ces moments là ici. Ce que j’aurais largement préféré c’est que The Bastard Executioner accentue un peu plus l’aspect le plus romancé de son histoire. On sait de toute façon qu’entre la Baronne et notre héros, il y a quelque chose qui est en train de se construire. C’est d’ailleurs dans les scènes entre ces deux personnages que The Bastard Executioner parvient à sortir un peu du lot et à nous offrir des moments plus réfléchis. La série délivre pourtant un épisode assez simple (et efficace en son genre) mais ce n’est pas suffisant. Peut-être car justement, il n’y a rien de neuf et que tout semble tomber parfois un peu du ciel. Même Wilkin et Toran, c’est presque pesant.

Pourtant, ce n’est pas nécessairement mauvais mais disons que cela manque d’un petit quelque chose. J’ai du mal à voir pourquoi The Bastard Executioner n’arrive pas à rutiler. La série a toutes les cartes en main, une galerie de personnages qu’elle pourrait utiliser à foison dans diverses intrigues mais le résultat est complètement différent de ce que j’avais imaginé au départ. Plus le temps passe et plus je me demande si The Bastard Executioner peut un jour véritablement briller. Même Chamberlain n’arrive pas à trouver un point de chute efficace. La série a tout fait avec lui, notamment du point de vue de sa sexualité et pourtant, la série n’en fait que très peu de choses passionnantes que l’on va retenir par la suite. La série a aussi mis de côté la vengeance de Wilkin de façon un peu trop drastique, comme si le but ultime de cette série était la vengeance et que le reste ne serait que des cas de la semaine exaspérants. Plutôt que de nous plonger dans la quête de vengeance, dans une violence plus sous jacente, dans les petits plans de Wilkin pour faire tomber le royaume, la série s’égare. Elle s’égare comme si elle ne voulait pas parler de cette histoire de vengeance alors que c’est ce qu’il y a de plus intéressant dans cette série (et pourtant ce qui est le plus mal utilisé).

Note : 4/10. En bref, à tomber dans le sexe et la violence à foison, The Bastard Executioner rate encore une fois son occasion d’aller plus loin avec ses personnages. La réflexion manque et l’histoire perd de son ampleur. Dommage.


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