Black-ish // Saison 2. Episode 3. Dr Hell No.
Après l’épisode précédent sur la moralité au sujet du port d’arme, ce tout nouvel épisode de Black-ish vient nous raconter quelque chose de complètement différent alors que tout débute sur une histoire de toucher rectal. Pour Dre c’est le pire moment de sa vie, car c’est aussi celui qui fait le plus mal. Bon, qu’on se le dise, c’est un peu ridicule de penser qu’un toucher rectal fait énormément de mal mais bon, peu importe je ne suis pas là pour parler du degré de douleur de chacun. Ce que j’apprécie cependant c’est la façon dont Dre semble vivre les choses et la série s’en amuse énormément. C’est sans compter sur la place de Pops. Je suis presque content que Hannibal ne soit plus entre Laurence Fishburne et Black-ish. Je pense que l’on peut dire qu’il va pouvoir prendre plus de place prochainement et avoir un rôle d’autant plus important. J’ai hâte de voir la suite de la saison, en grande partie pour Pops qui a toujours été l’un des points forts de la série. Pops est toujours plein de bon sens, de bon fond et surtout d’humour. Quand il n’est pas à l’écran, le téléspectateur peut se demander où est-ce qu’il a bien pu passer. D’un autre côté, Black-ish est presque une série sur la relation que le père et le fils entretiennent, sur les problèmes générationnels qu’il y a entre le père et le fils, etc. C’est un peu aussi la même chose entre Dre et Junior.
Dre aime bien en faire des tonnes. Dès que quelque chose lui arrive, il aime bien se plaindre. A côté, Pops est plus de la vieille école et donc tout le contraire. Dès que Dre tombait quand il était gosse, il n’en avait rien à faire et se disait que ce n’était pas grand chose. Dans le registre des comédies afro-américaines ce n’est pas la première fois qu’une telle intrigue prend place. Je me souviens dans Tout le Monde Déteste Chris que la mère faisait la même chose avec ses enfants par moment. C’est un épisode qui en fait des caisses autour de Dre mais qui parvient à le faire de façon assez intelligente. Après deux excellents premiers épisodes, celui-ci est tout aussi bon mais étrangement différent. Il ne cherche pas à parler d’un sujet grave comme du mot en n ou encore du port d’armes mais parvient malgré tout à faire quelque chose d’assez intelligent autour de Dre et de sa peur. Tout cela part d’un truc simple, un toucher rectal. Comme si Dre s’était fait violer sa masculinité et pour quelqu’un comme Dre c’est important. Il a d’ailleurs toujours démontré au fil des épisodes qu’il était le meilleur de tous (et c’est en grande partie pour cela que je l’apprécie). C’est aussi une série qui aime bien parler de l’expérience afro-américaine, ne serait-ce que lors du para!le entre Rainbow et ses cheveux, et Zoey avec Diane.
Cela permet aussi de donner aux afro-américains qui regardent Black-ish l’occasion de se retrouver dans ce que la série raconte. Tenter d’être au plus proche de la culture afro-américaine, de ce qu’elle peut être dans la vie de chacune de ces personnes, c’est forcément important. Black-ish a besoin d’être culturellement proche de la vérité car c’est aussi ce qui permet de créer de l’humour et au public visé de répondre à cet humour. Par ailleurs, je pense que Black-ish est à son zénith dès qu’elle est particulièrement drôle et étrange à la fois. La série s’amuse toujours autant avec ses personnages, avec son univers et c’est toujours fun à suivre. Au delà de Pops et Dre, cet épisode n’a pas grand chose à raconter, peut-être aussi car il n’y a pas grand chose d’autre à dire non plus. L’histoire de Pops et Dre prend une place tellement importante (tant en termes d’intrigues que d’humour). Finalement, je pense que Black-ish fait partie des comédies les plus intéressantes actuellement diffusées. Elle est drôle mais pas seulement, il y a quelque chose dans cette aventure familiale qui nous en apprend sur une culture que je ne connais pas du tout, le tout avec un ton assez léger qui lui colle assez bien à la peau.
Note : 7/10. En bref, drôle et efficace, encore une fois du bon Black-ish.