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Critique Ciné : 007 Spectre (2015)

Publié le 11 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Spectre // De Sam Mendes. Avec Daniel Craig, Léa Seydoux et Christoph Waltz.


Depuis ma plus tendre enfance, je suis un grand fan de James Bond. J’ai déjà dû vous parler de mes premiers émois face à Goldeneye qui reste pour moi l’une des plus belles références de cette franchise installée depuis plus de 50 ans (le premier film, James Bond contre le Dr No date de 1962 et Skyfall fêtait ainsi dignement les 50 ans de la franchise). Mais si l’époque Pierce Brosnan a parfois été décriée, j’en garde de très bons souvenirs. Puis est arrivé Daniel Craig avec Casino Royale, un autre émoi et surtout une autre époque de ma vie. Martin Campbell revenait à la réalisation après avoir réalisé Goldeneye. C’était un signe, celui que cette nouvelle ère Bond-esque ne pouvait que délivrer de très bonnes choses. Le second volet, Quantum of Solace a malheureusement subit la grève des scénaristes et n’a pas pu aller au bout tant dans le fond que dans la forme. C’était une déception, pas un raté total mais une déception. Skyfall, sorti en 2013 était une bien belle occasion de rappeler pourquoi cette franchise reste culte tout en introduisant des éléments un peu plus dramatiques. Car s’il y a bien quelque chose que Skyfall a fait, c’est à assombrir un peu plus le récit et la façon de le raconter. C’était en tous points presque parfait.

Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre.
Pendant ce temps, à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause les actions de Bond et l’existence même du MI6, dirigé par M. Bond persuade Moneypenny et Q de l’aider secrètement à localiser Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi, Mr White, qui pourrait détenir le moyen de détruire Spectre. Fille de tueur, Madeleine comprend Bond mieux que personne…
En s’approchant du cœur de Spectre, Bond va découvrir qu’il existe peut-être un terrible lien entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque…

J’attendais beaucoup de Spectre alors que Skyfall revenait aux origines du héros, de sa famille et tuait également au passage l’un des personnages les plus emblématiques : M. version Judi Dench. Si la disparition de cette dernière plane encore tout au long de Spectre, c’est en grande partie car elle est aussi celle qui donne le point de départ de l’histoire, celle qui va donner à Bond une dernière mission une fois au fond de sa tombe. C’est une façon un peu simpliste d’introduire le sujet et pourtant, l’histoire fonctionne très bien car elle m’a donné l’impression de retrouver l’humour et les gadgets qui faisaient le charme de cette franchise. Si sur ce dernier point Spectre reste encore très timide (j’aurais aimé que l’Aston Martin soit un peu plus fun, comme pouvait l’être celle de Meurs un Autre Jour par exemple), l’humour est présent du début à la fin, aidé par un Christoph Waltz (Inglorious Bastards) qui a très bien compris le but d’un méchant de James Bond et qui l’incarne avec beaucoup de charme. Tout au long de ce film, l’action est omniprésente, teintée par moment de quelques scènes plus romancées. Les scènes de sexe (ou encore les scènes plus érotiques) sont importantes dans la franchise. Dommage que l’effeuillage ne soit pas (ou plus, si l’on prend La Vie d’Adèle) au goût de Léa Seydoux. Mais ce n’est pas non plus Monica Bellucci, qui apparaît au début du film sans que l’on ne sache vraiment ce qu’elle devient par la suite.

Peu importe, Spectre c’est du grand spectacle d’espionnage qui démarre au Mexique pour se terminer à Londres avec au passage de très beaux paysages (notamment dans les rues de Rome au travers d’une course poursuite assez efficace ou encore dans les montagnes en Autriche). Sur fond de James Bond assez classique, Spectre continue de développer l’histoire personnelle de notre héros et notamment de sa famille. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que cela se déroule de cette façon mais je dois avouer que j’apprécie le résultat. Avec une utilisation peut-être beaucoup plus judicieuse et équilibrée des éléments qui font le succès de cette franchise depuis des années (et des nouveautés qu’elle a su apporter au fil des années et notamment avec Skyfall), Spectre est une réussite. Le seul problème qui ne m’a pas permis d’apprécier pleinement le résultat c’est malheureusement Léa Seydoux qui, en James Bond girl, déçoit. Je ne sais pas pourquoi mais l’actrice apparaît ici plus fade que jamais. Au delà de ce petit problème, Spectre est donc un film qui jongle de façon à nous délivrer un spectacle qui ne laisse aucun spectateur de côté. Il fallait bien ça pour oublier l’émotion et la profond de Skyfall qui pouvait peut-être donner le bourdon. Ici, Spectre se libère un peu de cette ombre afin de faire quelque chose de plus léger par moment.

Note : 8/10. En bref, dommage que la James Bond girl soit aussi fade, le reste est impeccable à mi chemin entre le Bond des années 70 et Skyfall.


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