Syracuse compte environ 145.000 habitants (733.000 pour l'agglomération). C'est le foyer économique et académique du centre de l'État de New York. La ville doit son nom à la ville italienne du même nom qui se trouve sur la côte est de la Sicile. Ce nom a été choisi en raison des points communs que partagent les deux lieux : une industrie salière importante et une ville voisine qui s'appelle Salina (c'est le nom d'une des îles Eoliennes près de la Sicile).
La région de Syracuse a été découverte par les Européens lorsque des missionnaires français y arrivent dans les années 1600. Un groupe de jésuites, de militaires, et de coureurs des bois établissent une mission sur la rive sud-ouest du lac Onondaga après y avoir été invités par les indiens Onondaga, l'un des cinq constituants de la confédération des Iroquois.
Au terme de la Guerre d'indépendance des Etats-Unis, de nouveaux colons viennent s'établir dans la région, attirés par le commerce avec les indiens. Plusieurs salines sont découvertes dans les marécages de Syracuse, valant à la ville son surnom de Salt City. En 1820, le village de Syracuse reçoit le statut officiel de commune. En 1839, Syracuse annexe la petite ville voisine de Salina.
Avec la croissance de l'industrie du sel, Syracuse devient l'un des foyers du mouvement abolitionniste. Le 1er octobre 1851, on arrête un esclave affranchi nommé Jerry, en application de la loi sur les esclaves en fuite. Le Liberty Party antiesclavagiste tient à ce moment sa convention en ville : à l'annonce de cette arrestation, plusieurs centaines d’abolitionnistes convergent vers la prison pour libérer le détenu. Au cours de la Guerre de Sécession, Syracuse est l'une des villes d'étape pour le Chemin de fer clandestin.
L'industrie du sel se met à decliner au terme de la Guerre de Sécession, mais elle est relayée par de nouvelles activités industrielles. Parmi les entreprises qui s'établissent au cours de la Belle époque, il faut citer la Franklin Automobile Company et Craftsman Workshops, fleuron du magnat de l'ameublement, Gustav Stickley.
Plusieurs immeubles historiques de Syracuse ont été démolis dans les années 1950 et 1960, cependant qu'on construisait des musées et des locaux administratifs. Dans les années 1980, plusieurs immigrants venus d’Afrique et d'Amérique centale s'établissent à Syracuse, sous les auspices de certaines fondations religieuses ; mais cet afflux de nouveaux citadins est impuissant à enrayer l'hémorragie démographique vers la banlieue (dont la population, elle, est très stable).
A voir un jour
D'après Wikipédia