« A la campagne, la terre est très basse. »
Les métiers sont pénibles, harassants. L’exode rural s’accélère au profit des méga villes. Pourtant les vietnamiens continuent à avoir une gestuel des campagnes. Une habitude marque par-dessus tout mon esprit : l’accroupissement.
La vie à la campagne se fait plus près du sol : le travail des souches de riz, la cuisine à même le sol… la position accroupie est commune et commode. Physiologiquement un vietnamien peu danser facilement la danse des canards durant plus de 2 heures et sans crampes ! L’accoutumance rend cette position confortable.
A l’arrêt de bus au coin de ma rue, les gens s’accroupissent pour attendre. Le groom qui appelle les taxis s’accroupit toujours quand les clients tardent. Sur le marché les maraîchers vendent à 2 pattes retroussées.
Avez-vous déjà rencontré un PDG vous attendre accroupi ? Pour moi cette posture est plus qu’une commodité c’est un signe de précarité. On peut penser que c’est dans la culture, pour moi c’est un retard.
Les villes engendrent un travail assis et debout, des moyens de transport assis (quand il y a de la place). Ni l’économie vietnamienne, ni le monde des affaires, ni la répartition des richesses ne semblent socialistes dans ce pays. Les nouvelles grosses voitures klaxonnent les frêles scooters en masse, les pots-de-vin coulent comme le saké et font aussi tourner la tête. Alors les métiers précaires se démultiplient… et l’accroupissement du Vietnam continue.