Depuis 2008, l'économie mondiale -et française- attend le retour de la Croissance. Certes, les observateurs notent des frémissements depuis 2012 mais on est loin d'une accélération franche. Les pays "émergents" de la première décennie du siècle ralentissent et les "vieux" pays restent sur des taux très faibles par rapport à ceux du siècle précédent.
Et si cette faiblesse ne pouvait que perdurer? La raréfaction des ressources naturelles disponibles pour le développement de l'économie de la planète ne permet plus les franches relances que le monde industriel a connu. Cette hypothèse est examinée dans un livre étonnant qui vient de paraître. Dans "l'écologie au secours de l'économie", l'auteur développe cette idée. Utilisant les outils de l'anthropologie, de l'histoire et de de la géographie, il montre comment, sans nous en rendre compte, le cocktail détonnant que constitue des économies nationales construites autour de la production industrielle et de la dette n'ont pu aboutir qu'à une impasse. Leur moteur s'est épuisé quand les différentes ressources ont été trop sollicité au moment où la mondialisation est arrivé à son apogée.
L'auteur développe alors une idée surprenante au regard de la pensée dominante: l'écologie n'est pas un coût pour l'économie, mais constitue, au contraire, un levier indispensable pour faire repartir nos systèmes à bout de souffle. Seule l'économie durable serait de nature à relancer nos pays épuisés par l'abus de ressources dite "naturelles" dont la raréfaction inéluctable finit par nous ruiner.
Le livre peut alors développer des stratégies collectives pour nous sortir de cette impasse. les solutions pour retrouver une prospérité perdue se révèlent originales et étonnantes.
"L'écologie au secours de l'économie, inventer les outils d'une nouvelle prospérité", vient de paraître aux éditions l'Harmattan, dans la collection "sociologies et environnement", par Rodrigue Coutouly, ISBN: 978-2-343-06652-3