Homeland // Saison 5. Episode 6. Parabiosis.
Il semblerait avec cet épisode que la saison décolle enfin. Il y a des tas de choses particulièrement intéressantes dans cet épisode à commencer par toute la relation entre Saul et Carrie. Cette dernière vient lui demander son aide avec toutes ses théories sauf que Saul refuse de la croire avant qu’il ne se rende compte qu’elle a finalement dit vrai et qu’il devient ainsi une cible pour ceux qu’il pensait être des amis. Saul est au centre de cet épisode et le pauvre, il n’a pas vraiment de chance quand il comprend que tout ce qui se trame dans son dos. Saul n’est pas le plus clairvoyant de tous et cela s’est déjà prouvé par le passé mais ne pas faire confiance à Carrie alors qu’il était l’un des rares à la soutenir avec sa folle théorie fût un temps dans la première saison de la série, c’est un peu facile. Malgré cela, j’aime bien la confrontation entre les deux personnages et la façon dont Saul tourne le dos à Carrie. L’autre moment important, alors que Carrie cherche à fuir l’Allemagne, c’est la dernière image de l’épisode qui permet de voir que finalement Carrie n’est pas seule et que Saul a compris ce qu’elle disait. Il s’est fait avoir comme un bleu et il le regrette. Le message à la fin de cet épisode, aussi touchant soit-il pour Carrie a un impact important car il permet de lancer la saison dans sa seconde partie. En effet, après cet épisode, nous passons à la seconde partie de la saison.
Le cliffangher de l’épisode précédent au sommet est donc très bien utilisé dans cet épisode. On sent que la série a encore des choses à raconter et surtout, qu’elle le fait de façon assez intelligente. Tout au long de cet épisode, la façon dont Homeland se concentre sur Saul et ce qu’il découvre est particulièrement palpitant. Je crois bien que c’est la première fois depuis un sacré bout de temps que je trouve Saul important. Depuis le début de la saison il se fait mener par le bout du nez par tout le monde et il ne voit rien du tout. Pour un agent de la CIA de sa trempe c’est tout de même impressionnant mais peu importe, cet épisode développe de façon intéressante sa découverte. La série joue à fond la carte de la série d’espionnage où tout le monde est pourri comme une pomme à tous les recoins de l’épisode. Ce n’était pas gagné d’avance et pourtant, je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. La façon dont Carrie se retrouve seule petit à petit est impressionnant là aussi. Elle est abandonnée par Saul, puis par son petit ami car ce dernier en a marre qu’elle poursuive des fantômes et des histoires qui n’ont aucun sens. Le petit ami comprend qu’il ne peut plus être avec une femme qui cherche toujours à être dans le feu de l’action et qui ne veut pas prendre sa retraite.
C’est dramatique et l’image d’une Carrie perdue, esseulée, regardant son petit ami au travers de la fenêtre depuis la rue est un moment assez symbolique, rappelant encore une fois à quel point Homeland ne veut pas que Carrie soit heureuse en amour. C’est comme ça que j’ai pu ressentir ce qui se passe dans cet épisode. Carrie doit aussi fuir le pays car elle est non seulement traquée mais également car de toute façon, il ne lui reste plus aucune autre solution (à moins que Saul ne change d’avis, ce qui va lui permettre de rester à Berlin et de continuer son enquête). Et il y a Quinn qui se réveille enfin et qui prendre conscience qu’il est dans un lieu entouré de djihadistes. C’est une façon de confronter Quinn à quelque chose d’intéressant, de démontrer que finalement il n’est peut-être pas encore suffisamment sur pied. Le fait que Quinn soit autant désemparé (un peu comme Carrie et puis Saul), permet de donner une vraie thématique à cet épisode sur la façon dont les personnages perdent petit à petit pied car ils ne peuvent faire confiance à personne si ce n’est à eux seuls. La confiance est rompue un peu de partout dans cet épisode, ce qui va aussi permettre de développer des choses complètement différentes dès la semaine prochaine.
Note : 8/10. En bref, quand la confiance vole en éclat.