Choisir de vivre

Je bouleverse forcément mes billets et mon programme de la semaine sur le blog. C’est ma manière de respecter les trois jours de deuil décrétés par la France, parce que je suis française, sans pour autant ne rien publier parce que justement, je suis une femme libre.

J’ai découvert la nouvelle des attentats à Paris en me réveillant samedi à 7h30 et, littéralement, je n’en croyais pas mes yeux. L’horreur est indicible, l’incompréhension aussi. Mais ce qui domine est la tristesse et la compassion pour toutes ces familles de victimes qui souffrent dans leur chair et dans leur âme, sans parler de celles et ceux qui sont encore entre la vie et la mort, à l’hôpital. La peur qui s’immisce enfin, un peu, en pensant à l’avenir, aux conséquences, au déferlement de haine lu sur certains réseaux sociaux, à la transformation du monde, à l’impression grandissante qu’il faut choisir son camp, à l’embarras de vivre non loin d’une ville dont le nom revient chaque fois lorsqu’il s’agit d’intégrisme et de fanatisme religieux parce que, sous couvert de tolérance, on laisse libre cours à toutes sortes de déviances … J’ai aussi honte d’être autant choquée par ces derniers attentats alors que les dramatiques événements qui se sont produits à Beyrouth ou l’explosion de l’avion Russe en Egypte ne m’ont qu’interpellée, parce que je suis loin, parce que je ne suis pas née là-bas, parce que je ne me sens pas vraiment concernée. J’en reviens encore à ma petite personne …

Plusieurs textes ont été relayés, de grands écrivains ou de grands hommes, et celui qui m’a le plus marquée vient de Nelson Mandela.

« Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le coeur de l’homme que son contraire. »

Merci @isisdepaname pour ce relai.

Cet écrit nous rappelle qu’il faut garder espoir et choisir de vivre, d’aimer, de construire, parce qu’il faut croire très fort que l’amour est toujours plus fort que la haine. Ce n’est pas très profond mais c’est simple et sincère. Et surtout, ne pas juger. Ne pas juger celles et ceux qui ont envie de parler de sujets légers ou futiles et ne pas juger les autres, qui eux, ont envie de se taire et de simplement de se recueillir. Chacun réagit à sa manière et il n’y a pas de bonne ou mauvaise manière.