The Good Wife // Saison 7. Episode 7. Driven.
Cette saison de The Good Wife fonctionne en grande partie car elle a réussi à renouveler un peu l’univers de la série, à créer de nouvelles opportunités narratives afin de nous donner l’impression que la série change vraiment son point de vue et qu’elle est en constante évolution. Au fond, The Good Wife reste la même mais elle veut nous bercer de l’illusion qu’elle est dans une période de créativité intense. Dans ce nouvel épisode, la série s’offre une opportunité de revenir à Lockhart/Agos/Lee & Associates. J’aime bien la façon dont Lucca tente de s’intégrer dans ce monde alors que cette dernière n’a pas de lien avec L/A/L & Associates et que tous les autres personnages se connaissent déjà. Elle est plongée dans un univers qu’elle n’a peut-être pas encore bien cerné. Cary et Diane n’arrivent pas à s’empêcher de regarder Alicia encore et encore tout au long de la scène dans la salle de conférence et le fait que The Good Wife revienne dans ce lieu qui a signifié tellement de choses pour le personnage d’Alicia est vraiment une belle opportunité. Rien que de voir Cary et Diane tenter de contrer la défense d’Alicia ou encore Alicia qui cherche derrière une fenêtre à la fin de son monologue l’approbation de quelqu’un (de Will ?). C’est un sentiment assez étrange que de voir Alicia dans ces lieux.
Mais ce n’est pas la seule chose importante dans cet épisode, notamment car il y a probablement la première scène de sexe entre Alicia et Peter depuis un petit bout de temps. « Sex is sexier without love » annonce Alicia et au fond, je crois que c’est justement ce qui fait aussi que cette relation fonctionne aussi étrangement que bien. L’affaire de la semaine est intéressante par rapport à la façon dont elle cherche à nous parler du futur. The Good Wife aime ce genre de choses et le fait que de nous parler de la voiture du futur qui pourrait se conduire toute seule est une belle opportunité de faire des choses intéressantes et de parler de choses originales dans une série qui est constamment en train de chercher des façons de se renouveler. J’aime bien ce que la série fait avec cette affaire de voiture sans chauffeur car en plus de poser les questions les plus fondamentales au sujet de la voiture sans chauffeur (ses dangers, etc.), c’est aussi une série légèrement différente avec un point de vue qui lui sied à merveille. Cet épisode est tout de même très chargé en intrigues diverses et variées. Le dîner chez les Florrick avec tout le monde était à aussi une belle opportunité pour offrir à The Good Wife l’occasion de se renouveler toujours un peu plus.
C’est aussi une belle opportunité pour nous introduire Courtney Paige (incarnée par Vanessa Williams), une donneuse potentielle pour la campagne de Peter qui va étudier Alicia et Peter alors qu’elle ne veut pas donner son argent à deux personnes qui ne s’aiment pas. L’idée de vérifier que le mariage entre Alicia et Peter est vrai, qu’il y a quelque chose entre ces deux personnages est vraiment intéressant car cela permet aussi de rappeler que Alicia et Peter ont un mariage de convenance, qu’ils sont ensembles uniquement dans un but précis : celui de permettre à Peter d’avoir une carrière politique. Le fait que Courtney dise à la fin de l’épisode à Eli « They’re boring » signifie qu’ils ont passé le test, que leur mariage fonctionne. Il faut dire que quand Vice annonce que Peter et Alicia n’ont pas partagé de lit depuis des années, cela ne peut que motiver les deux à raviver un peu la flamme. Le sexe était une belle opportunité bien utilisée mais ce n’est pas la seule chose que cet épisode tente de bien utiliser car ce que j’ai aimé par dessus tout c’est le fait que justement The Good Wife sorte un peu des carcans et nous propose de se renouveler différemment. La série cherche à nous intéresser à ses personnages, à ce qu’ils peuvent nous raconter chacun de leur côté. Je n’en attendais pas moins.
Note : 9/10. En bref, un épisode qui mélange les personnages et permet de relier toutes les intrigues. Un choix judicieux.