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SPECTRE... et réalités contemporaines

Publié le 18 novembre 2015 par Toulouseweb
 

SPECTRE... et réalités contemporaines


La vision de « 007 SPECTRE », visible dans un nombre impressionnant de salles sur l’agglomération (16 en tout, certains multiplexes ayant plusieurs copies) donne à la fois une impression de nostalgie (rien ne change...) et de modernité (tout change...).
Je m’explique : cela fait plus de cinquante ans que l’agent 007, membre des services secrets anglais, le MI 6, est périodiquement présent sur nos écrans. 007 tue avec classe les ennemis de sa Gracieuse Majesté. SPECTRE, le 24e film de la série, obéit aux mêmes codes depuis toujours : humour british, existence d’une organisation internationale tentaculaire, une « James Bond Girl » assez souvent interprétée par une actrice française, une boisson préférée : le Dry Martini préparé avec un shaker, et une Aston Martin, évidemment !
Clairement, nous ne sommes pas dans « Fast and Furious n°12 » (ou 13, si vous voulez, on s’en fout). Malgré les nombreux changements d’acteurs, depuis Sean Connery (à jamais le meilleur, diront les puristes), on retrouve un charme désuet. Mais depuis l’apparition de Daniel Craig, en 2006, les « James Bond » sont devenus plus physiques, voire plus brutaux ... Bond a toujours un regard ensorceleur, sait porter le smoking mieux que personne, mais au niveau athlétique, il ne craint pas grand monde, et les scènes de combat à mains nues sont très élaborées...

Depuis quelques années, un « James Bond » digne de ce nom commence par une scène de poursuite d’au moins 10 minutes, et là, avec SPECTRE, on a une véritable scène d’anthologie, pendant la Fête des Morts à Mexico. La mise en scène est brillantissime, c’est Sam Mendès qui s’y est collé à nouveau, et on sait depuis « Skyfall » qu’il sait vraiment faire du cinéma. D’autres scènes sont particulièrement réussies (le train dans le désert marocain...), et on va pardonner à Mendès les 2h20 du film, dans lesquelles il aurait pu couper au moins dix minutes... mais ne soyons pas pisse froid.
Ceci étant, voir un James Bond dans les circonstances dramatiques que nous vivons actuellement, à la mi-novembre 2015 (tiens, un vendredi 13...) fait une drôle d’impression... Le cinéma n’est que fiction ? Voire... Avez-vous vu « SECRET DEFENSE » ? Vous ne l’avez pas vu, n’est-ce pas ? Eh bien il s’agit d’un film français de Philippe Haïm, sorti en décembre 2008, avec Gérard Lanvin en tête d’affiche. L’histoire d’un jeune français dit « de souche », faible de caractère, (joué par Nicolas Duvauchelle), enrôlé par ce que l’on n’appelait pas encore un « djihadiste », qui part en camp d’entraînement dans un pays d’Orient indéterminé, et revient en France pour accomplir à Paris un attentat de grande ampleur : mourir en « kamikaze » en déclenchant des bonbonnes de gaz de combat dans la gare Montparnasse. C’était très bien fait, avec un scénario solidement charpenté, mais ce film est sorti à une époque où l’on avait la tête ailleurs, et le film n’a d’ailleurs pas été lancé avec beaucoup de conviction. Un peu moins de 600 000 entrées, chiffre très moyen pour un film dont le budget avait été assez important, une critique tiède...Revoyez le film aujourd’hui... Il est disponible en DVD, à moins de 5 euros, neuf, sur un TRES important site de vente en ligne. Un film visionnaire !
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SPECTRE... et réalités contemporaines
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