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5 bonnes raisons de découvrir le Pérou

Publié le 18 novembre 2015 par Ohmyhomme @ohmyhomme

L’ancien royaume inca reste le voyage d’une vie. Vous serez conquis par sa gastronomie créative, par son architecture unique, et par ses déserts qui embrassent le ciel. Sans compter le Machu Picchu…

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De ce pays mythique, on imagine tout: la cordillère, qu’escaladent d’audacieux tortillards, les Indiens aux ponchos bariolés, des ruines incas bouleversantes. Plus que tout autre, le Pérou est un pays de légendes et d’histoires. Pour en écouter le récit, cap vers le sud. De Lima, la capitale, posée au bord de la mer, prendre la route vers les hauteurs de la sierra en direction d’Arequipa, puis de Cuzco, l’ancienne capitale inca. Quelques heures de train à travers des canyons où planent les condors mènent au Machu Picchu. De l’avoir tant vu on craindrait de trop bien le connaître; il n’en est rien. Le destin tragique des Incas palpite dans ces ruines labyrinthiques où l’on se perd le coeur serré.

Une histoire digne des contes et légendes :

Il pleut sur le Machu Picchu, et c’est une chance: le site le plus fréquenté du Pérou est presque désert. Du fond de la vallée montent des brumes mystiques, les plantes tropicales encadrent les ruines qui paraissent tout droit sorties de Tintin et le temple du Soleil. Comme la cité perdue qu’avait imaginée Hergé, le Machu Picchu reste une énigme. Pourquoi les Incas avaient-ils construit cette ville de 32 hectares à 3 400 mètres d’altitude, au sommet d’un piton rocheux inaccessible? Tout aussi énigmatique est l’histoire du véritable temple du Soleil, ainsi baptisé par les Espagnols et que les Incas, eux, appelaient Coricancha (Enclos de l’or)! Et le fameux or du Pérou, que décrivirent avec émotion les jésuites de l’époque? Il a disparu en Espagne ou sombré au fond des mers. A l’entrée du temple, une plaque dorée et gravée de signes incas suscite un espoir: réplique d’un possible vestige, elle a été posée en 2003. Le mystère demeure, alimentant tous les fantasmes.

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 Un art baroque échevelé :

Cuzco, plaza de Armas (place d’Armes), coeur historique de la ville. Au fond de la cathédrale qui remplaça dès 1560 l’ancien palais de l’Inca, quelques trésors étincelants. Le plus visible: un retable en argent massif, ruisselant sur 3 mètres de hauteur de torsades et de feuillages. Mais le plus beau luit dans l’ombre: ce sont des tableaux représentant des Vierges étranges aux robes constellées d’or et pyramidales: sous couvert de représenter des images pieuses chrétiennes, les peintres incas manifestaient ainsi leur fidélité à Pachamama, la Terre Mère sacrée, en forme de montagne. Le clou du spectacle, c’est une peinture de la Cène où Jésus dîne d’un cochon d’Inde, plat national andin, en s’abreuvant de chicha morada, la boisson locale à base de maïs. Le Pérou a aussi réinventé un baroque architectural très couleur locale, où les fleurs et les animaux d’Amazonie ont davantage inspiré les sculpteurs que les anges et les saints, comme on peut s’en délecter dans l’église San Agustin d’Arequipa.

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Un peuple festif et plein de caractère :

«Calca no si viende, si difiende» (Calca n’est pas à vendre, mais à défendre), peut-on lire à l’entrée de ce village posé sur le fameux chemin de l’Inca. Ici, les agriculteurs qui labourent préfèrent leur identité moyenâgeuse aux hôtels cinq étoiles qui poussent dans la région. Combien de pays en voie de développement peuvent en dire autant? Plus loin, dans la ville d’Arequipa, on manifeste: des centaines de vieux visages sculptés par l’air des montagnes trottent, en chapeau et jupette. Ici, les seniors descendent dans la rue pour défendre leur protection sociale. Les Péruviens ont du caractère. Et encore davantage le goût de la fête. Des ballons multicolores grimpant le long des bus? C’est qu’on inaugure une nouvelle gare routière. Un bal en plein après-midi, une procession? C’est un village qui fête un anniversaire. Au Pérou, dit-on, il y a autant de fêtes que de jours… Et, pour le visiteur ébloui, autant d’occasions de réjouissances.

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Une gastronomie étonnante :

Marché de Pisac, au coeur de la cordillère. Avec la dextérité d’un pizzaiolo, le cuisinier retire du four un petit animal rôti: c’est un cochon d’Inde. Le Pérou est une terre d’exploration culinaire. Le voyage commence sur les côtes avec un essai comparatif de ceviche, mélange relevé de poissons marinés au citron vert, et se poursuit dans la cordillère avec les tartares de truite: une tendance sashimi pas si étonnante si l’on se rappelle que les peuples andins viennent d’Asie. Dans la cordillère, on ne mange pas le lama, mais son cousin l’alpaga, qui donne de savoureux steaks et un intéressant jambon au goût de gibier. Et aussi beaucoup de légumes, dont certains ont conquis le monde. Près de Cuzco, le petit marché dominical de Chinchero expose son musée vivant: quelques-unes des 2 000 variétés de pommes de terre qui sont nées ici, et du maïs. Du violet, du blanc, du jaune, du tout petit et du très gros dont on fait un pop-corn taillé comme des châtaignes et que les enfants grignotent en allant à l’école.

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Des paysages extrêmes :

D’Arequipa, deuxième ville du Pérou et avant-poste de la cordillère, s’élance la route des sommets. Le désert piqueté de cactus candélabres, quelques fermes refermées autour de leur corral, une silhouette accroupie dans son poncho et qui scrute la piste: l’ambiance aurait plu à Sergio Leone. On file à travers la pampa de Arrieros, plaine sans fin où paissent les vigognes et les alpagas. C’est ici, à près de 5 000 mètres, que l’altitude extrême devient bien réelle, coupe le souffle, écrase la poitrine et rend le secours de la bonbonne d’oxygène irrésistible. On est venu pour le Machu Picchu, et on se croirait sur la Lune.

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