Magazine Santé

VERGETURES: Pourquoi il vaut mieux prévenir que guérir – British Journal of Dermatology

Publié le 19 novembre 2015 par Santelog @santelog

VERGETURES: Pourquoi il vaut mieux prévenir que guérir – British Journal of Dermatology50 à 90% des femmes en seront affectées à l’occasion d’une grossesse. Quel est le processus suivi par la peau lorsque la grossesse, par exemple, entraîne des vergetures? Cette étude de dermatologues de l’Université du Michigan contribue à décrypter ce processus, révèle que l’étirement de la peau n’est pas le seul facteur de risque et avertissent surtout : la plupart des crèmes anti-vergetures actuellement disponibles ne sont pas efficaces. Il faudra se concentrer sur la préservation de ces fibres élastiques plutôt que de tenter de les réparer.

"Ne croyez pas aux allégations des crèmes et onguents promettant de prévenir ou de réduire les vergetures liées à la grossesse", explique en substance le Dr Frank Wang, professeur et dermatologue, expert des vergetures depuis 8 ans.

Son étude montre en effet que très peu voire aucun ingrédient actif présenté comme efficace dans la prévention ou l’élimination des vergetures ne fonctionne vraiment. Son équipe a enquêté, au niveau moléculaire, sur la cause des vergetures, à partir d’échantillons de peau de 27 femmes enceintes, affectées de vergetures récentes. Les chercheurs ont comparé la peau touchée par les vergetures, la peau péri-lésionnelle et la peau non affectée et moins tendue sur le site de la hanche.

L’équipe identifie le réseau de fibres élastiques dans le derme perturbé avec la vergeture. Un réseau qui restera perturbé après l’accouchement : car si ces fibres donnent à la peau son élasticité, si un processus moléculaire tente bien de réparer le réseau élastique perturbé, son efficacité reste limitée dans ce cas. L’issue est majoritairement le relâchement des fibres, tel qu’il sera ensuite observé dans les vergetures matures.

La conclusion est claire, il vaut mieux se concentrer sur la préservation de ces fibres élastiques que de tenter de réparer celles qui sont endommagées lors de l’apparition des vergetures. Un soin bien plus complexe que celui proposé aujourd’hui par les crèmes topiques à appliquer sur la peau lésée.

   Ainsi les options de traitement topique, actuellement disponibles, ne pourront pas réparer efficacement les fibres élastiques perturbées.

   La seconde conclusion est la multiplicité et la complexité des facteurs en jeu, non seulement l’étirement de la peau, mais également des facteurs génétiques (l’histoire dermatologique de la famille), la prise de poids durant la grossesse, la grossesse, simple ou multiple, la présence de vergetures avant la grossesse, en raison par exemple d’un surpoids ou d’une obésité ou encore les poussées de croissance à l’enfance ou l’utilisation de stéroïdes. Autant de facteurs qui, connus, pourraient permettre de prévenir le développement de ces lésions.

   Enfin, l’étude identifie les changements des niveaux de collagène, impliqué dans la santé et l’élasticité de la peau.

Les vergetures peuvent aggraver le stress ou le blues postpartum chez de nombreuses femmes, en réduisant l’estime de soi, la qualité de vie et parfois l’envie de participer à certaines activités. Certaines femmes sont donc plus à risque que d’autres. L’objectif donc est le développement de traitements permettant de prévenir, chez ces femmes à risque plus élevé, le développement des vergetures.

Source: British Journal of Dermatology 8 NOV 2015 DOI: 10.1111/bjd.14027 Marked disruption and aberrant regulation of elastic fibres in early striae gravidarum (Visuel “peau tendue près de la vergeture vs. vergetures @ U-M Health System)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Santelog 71170 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine