(* en chanson, comme Ben dans C’est arrivé près de chez vous)
Avec 13.000 téléspectateurs et une part de marché de 0,8 %, la cérémonie a réalisé une audience qui équivaut à zéro. Sans même parler du niveau lamentable de cette émission et de sa demi-heure d’introduction (suivie par… 842 téléspectateurs, soit moins que la call-TV nocturne), l’opération voulue par la Communauté française d’intéresser le public belge à son cinéma est donc un plantage total. À titre de comparaison, à la même heure, 300.000 personnes ont regardé « Qui veut gagner des millions ? » sur TF1 et 270.000 « Julie Lescaut » sur la RTBF.
Et vlà Fadila l’âne replanté.
Encore une fois.
Ecrasé, atomisé, niqué par un feuilleton saoulant d’une commissairette vieillissante ou une vraie émission culturelle animée par un ventilateur et son présentateur tout sourire placé devant.
Le gratin (dans le sens grosse croûte de fromage trop cuit sur des macaronis jambon fromage) était pourtant bien là:
la minisss de la culture de la Communauté Française donc,
Prince qu’on sort et Claire, (ce petit trio déguisé en chaperons rouges et James Bond pour l’occasion)
Jicividi himself (qui a donc appelé Benoît Pwalvourde à venir recevoir son prix),
etc etc.
Le but, c’est donc de faire nos Césars à nous.
Bien.
Quelle drôle d’idée, à la fois incongrue et prétentieusement inconsciente…?
Là, on a récompensé Jaco, Benoît et quelques inconnu(e)s pour moi (et pour vous aussi, j’en suis sûr)
Après tu te demandes quand même qui on va récompenser dans toutes les prochaines éditions, parce que à moins que je ne me trompe, on ne produit quand même pas 1000 films par an en Belgioume (là, il y avait…6 films en compétition), et on n’a pas non plus 500 comédien(ne)s de cinéma qui peuvent prétendre à un prix d’interprétation (à part nos artistes déjà reconnu(e)s aux Césars, Yolande, Cécile,……), ni 240 réalisateurs de films (Jaco, les frères D, Bouli, Garbarski…et puis?) qui vont concourir chaque année…
Donc en gros, dans 10 ans, Jaco va pouvoir se construire un mur de Magritte de 2m de haut dans son bureau, avec quelques autres récompensés qui au choix auront donc le plus grand nombre de presse-papier, presse-livres, godemichés,…. du monde.
Ensuite au-delà de l’auto-congratulation des organisateurs (je cite: « suivi d’un oeil curieux par beaucoup de monde, les Magritte ont convaincus »… Dis fieu, si tu remettais tes petits pieds par terre, mmmmh? Ou tes lunettes?), tu te poses aussi quelques questions sur la pertinence de la présentation de cette « cérémonie prestigieuse » par une sinistre inconnue à zéro talent reconnu, soeur d’une ex-connue (Lio donc), affublée de bottes rouges, de jambes découvertes et d’une fausse moustache, et qui galoche à pleine bouche Poelvoorde (il a au moins avoué sur scène être bourré, c’est classe), L’ Embrouille et je ne sais plus qui.
Aux Césars, pour rappel, des comiques et comédiens de talent (Chabat, Lucchini, de Caunes, Lemercier,…), drôles et professionnels nous régalent en enchaînant des sketches de présentation hilarants. Ou touchants.
Bravo donc à l’écervelée de service, banana sploutch.
Ca se voulait surréaliste, peut-être?
A part l’audience record dans le ridicule et la prestation grotesque de la portugaise moustachue, faudra revoir votre lexique pour la prochaine… s’il y en a une.
Xavier, dernière séance