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Le JETLAG SOCIAL fait aussi le risque cardiométabolique – Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism

Publié le 21 novembre 2015 par Santelog @santelog

Le JETLAG SOCIAL fait aussi le risque cardiométabolique – Journal of Clinical Endocrinology and MetabolismRien de très neuf en fait avec les conclusions de cette étude américaine, qui mettent en regard les effets néfastes liés à des facteurs imposés comme le jetlag des voyages ou le travail par quart, et ceux liés à des habitudes de sommeil irrégulières, mais pour des raisons sociales. Aucune surprise donc si faire la grasse matinée un jour de congé ou le weekend, perturbe notre horloge biologique au même titre ou presque que le travail de nuit. Un intérêt cependant, avec ces données, un rappel que des horaires de sommeil réguliers, une bonne durée et qualité de sommeil sont indispensables à un bon équilibre de notre métabolisme.

Faites-vous partie des 85% qui se lèvent plus tard le weekend lorsqu’ils ne travaillent pas, ou des 15% qui se lèvent plus tôt pour mieux profiter de leurs jours de congé ? Ces 2 comportements, qui consistent à modifier les habitudes de sommeil sur un ou deux jours de la semaine font partie de ce que les auteurs de de l’Université de Pittsburgh appellent le  » jetlag social « . Cette notion se réfère au décalage entre le rythme circadien biologique d’un individu –ou son horloge biologique- et ses horaires de sommeil tels qu’imposés par la vie sociale.

De très nombreuses études ont montré qu’un décalage de l’horloge favorise le développement de l’obésité et de certains marqueurs de maladie cardiovasculaire. Cette étude est la première à élargir ces conclusions au décalage social des horaires de sommeil. Les chercheurs ont rapproché les habitudes de sommeil et le risque cardiométabolique de 447 participants, hommes et femmes, âgés de 30 et 54 ans et travaillant au moins 25 heures par semaine en dehors de la maison.

Les participants ont porté un bracelet afin d’évaluer leur activité, leurs périodes veille/sommeil pendant une semaine. Leur régime alimentaire et la pratique de l’exercice ont également été pris en compte.

L’analyse montre que même des changements de sommeil  » de routine  » tels que se lever un peu plus tôt pour travailler pendant la semaine vs le we augmente le risque de problèmes métaboliques dont le diabète et les maladies cardiaques. Ainsi, les participants avec le plus grand décalage d’horaires de sommeil durant les jours de travail/congés ont tendance à avoir

·   des problèmes de cholestérol,

·   des niveaux plus élevés d’insuline à jeun et plus de résistance à l’insuline,

·   un tour de taille et un indice de masse corporelle plus élevés,

Cette association persiste même après prise en compte des comportements de santé comme l’activité physique et une alimentation équilibrée.

 » Nos obligations sociales affectent-elles aussi notre santé ? « , s’interrogent les auteurs. Sans aller trop loin dans la programmation de ces journées, ils suggèrent des interventions d’éducation permettant à chacun de prendre des décisions éclairées et rappellent qu’il existe des traitements pour les troubles circadiens.

Source: Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism November 18, 2015 DOI:10.1210/jc.2015-2923 Social Jetlag, Chronotype, and Cardiometabolic Risk

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