Publié le 24/11/2015 par Zoran

Le 12 novembre, dans le cadre du partenariat noué entre la coopérative Terre Atlantique, la chambre d'agriculture de Charente-Maritime, la Ville de La Rochelle et l'Agence de l'eau, une cinquantaine d'agriculteurs se sont retrouvés sur une parcelle appartenant à Christophe Cosseau pour visiter une plateforme Cipan (culture intermédiaire piège à nitrate). Ce sont des cultures végétales que les agriculteurs développent sur leurs parcelles pour ne pas laisser les sols à nu entre deux cultures.
Dans le cadre du plan d'actions du bassin d'alimentation de captage de La Rochelle, trois ateliers ont été mis en place avec plusieurs objectifs.En premier lieu, présenter différents Cipan en espèces pures ou associations d'espèces. Ensuite, sensibiliser les agriculteurs aux bonnes pratiques d'implantation : date des semis, choix du matériel. Enfin, sensibiliser les agriculteurs à l'intérêt agronomique et environnemental du dispositif.En zone vulnérableSandy Gatineau, du service de l'eau de la Ville de La Rochelle, a expliqué les objectifs du programme Ressource. Il s'agit de trois champs de captage dans l'Aunis représentant 23 300 hectares. L'eau captée en Aunis représentant 30 % des besoins de La Rochelle.Lise Luczak, de la chambre d'agriculture, a rappelé la réglementation par rapport au Cipan et la directive nitrate. « On est en zone vulnérable, les couverts (couverture des sols) sont obligatoires », pour fixer tous les reliquats, capter l'azote, éviter les transferts d'azote vers l'eau et favoriser le piégeage des nitrates.Par ailleurs le couvert permet d'éviter l'érosion ou le ruissellement, avec des espèces crucifères et légumineuses. Il évite les maladies, limite l'invasion des mauvaises herbes, améliore aussi la structuration des sols (avoine) et l'apport organique favorise la biodiversité.Moutarde, avoine…La Merci (Méthode d'estimation et restitutions par les cultures intermédiaires) est un outil qui a été mis en place pour estimer le piégeage d'azote et ce qui peut être restitué par la culture pour la culture suivante.L'agriculteur Gianny Bonnouvrier fait des couverts avec des moutardes, de la vesse, de l'avoine brésilienne. Il compense le surcoût en produisant sa propre semence. Il précise : « Avec le couvert, la structure du sol est très propre, même quand le gel ne fait pas sont travail ».Les participants se sont ensuite répartis en trois ateliers à thème : date des semis et effet sur la bio masse, présentation d'une vitrine Cipan et discussion autour de profils culturaux.Zoranhttp://www.sudouest.fr/2015/11/24/comment-l-agriculture-piege-les-nitrates-2195507-1410.php