Cette autre violence faite aux femmes #25novembre

Aujourd’hui, c’est donc LA journée de lutte contre les violences faites aux femmes, qu’il parait… L’Assemblée Nationale a eu cette nuit une drôle de façon de la célébrer, en supprimant le délit « d’incitation à la maigreur excessive »,  un sujet sur lequel j’avais déjà planché en début d’année. C’est à mon sens en effet une réelle violence faite aux femmes, que tout un milieu économique, médiatique et culturel ne fait rien pour décourager, en propageant dans les médias, sur les podiums et dans la « bonne société » l’image d’une adolescente décharnée, seul canon de beauté exclusif célébré comme le must incontournable de recrutement de modèles. Plusieurs exemples et témoignages de mannequins qui se sont vues exclure des agences pour leurs formes jugées trop voluptueuses sont là pour souligner le caractère grotesque et excessif de la situation. Parmi les exemples les plus récents de ce type de jugements professionnels aussi définitifs que stupides, on se souvient de celui de cette suédoise,  Agnes Hedengård, mannequin depuis  l’âge de 14 ans, qui avait sciemment fait tourner sa vidéo sur la toile pour alerter l’opinion publique sur ce phénomène. Franchement, j’en veux beaucoup à ces milieux là de nous imposer leur vision totalitaire, et si peu respectueuse de la dignité des femmes, de leur corps et de leur santé, mentale et physique. Mais puisque tant de spécialistes et d’experts nous disent que la loi envisagée serait contre-productive,  et que le phénomène de l’anorexie et des troubles de la nutrition est bien plus complexe que mon esprit d’homme (très) ordinaire ne saurait l’appréhender, je vais donc m’effacer… Mais nul ne m’empêchera de penser que les milieux de la mode, de l’industrie vestimentaire et des médias qui se font le véhicule  de cette image si réductrice et destructrice de la femme sont  les complices actifs et monstrueux de ce phénomène pourtant si préoccupant en termes de santé publique. Pour une fois que nos politiques auraient pu faire quelque chose, ils ont me semble-t-il raté une occasion de bien faire.