Gotham // Saison 2. Episode 7. Mommy’s Little Monster.
L’intérêt de cette saison 2 est en train de prendre enfin forme et il était temps. Cet épisode n’est pas brillant mais il fonctionne assez bien et je crois que par les temps qui courent, c’est déjà beaucoup. Surtout que la série parvient à montrer qu’elle a plus de choses à raconter qu’elle ne semblait le montrer lors de ces trois ou quatre derniers épisodes. La narration prend enfin forme et les scénaristes ont probablement pris conscience du besoin de délivrer un peu plus que des épisodes qui ne nous donnent pas vraiment une impression de « montée en puissance des vilains à Gotham ». C’était quelque chose qu’ils avaient pourtant réussi à faire dans les prochains épisodes mais là, c’est sacrément médiocre tout de même. Mais il faut se méfier aussi de l’eau qui dort car je sais pertinemment que Gotham ne reste jamais stable et qu’elle aime passer d’un bon épisode à un très mauvais la semaine suivante. C’est presque devenue une sorte de norme avec cette série. Du coup, en changeant trop facilement son fusil d’épaule, la série déçoit mais ici, elle parvient à se remettre sur les bons rails. En se concentrant sur trop de personnages différents à la fois, elle s’embourbe un peu dans le récit qu’elle tente de délier (et ce n’est pas si facile que ça). Cet épisode est donc une façon de délivrer quelque chose d’un peu plus pertinent, d’un peu plus fun.
Au fil des épisodes, je n’ai eu de cesse de saluer James Frain et encore une fois cette semaine, c’est son personnage, Galavan, et sa montée en puissance, qui est salutaire à Gotham. Alors qu’il convoite la position de Maire, la série tente aussi de préparer le terrain pour le moment où Gordon va comprendre la vraie nature du personnage. Ce qui fait de cet épisode un épisode plus intéressant que les précédents c’est le fait qu’il parvient à apporter un peu de clarté au récit et à nous délivrer un épisode lisible du début à la fin. On n’a jamais l’impression que l’on passe du coq à l’âne et c’est déjà une très bonne nouvelle. Cet épisode permet de développer les histoires de Galavan et du Penguin, avec les retournements de situation qui vont avec bien entendu. Penguin pense qu’il a trouvé sa mère mais il est piégé une fois de plus. Mais Galavan accepte de laisser Mrs. Penguin partir juste pour que Tabitha la tue alors qu’elle est dans les bras de Penguin. J’aime bien ce que dramatiquement parlant cela apporte à Gotham. La série a besoin de détruire un peu ses personnages et c’est ce qui est fait de façon assez intelligente ici. Mais contrairement à pas mal de morts dans la série, celle-ci a beaucoup de sens et a même un intérêt pour le futur de la saison.
Cela permet de développer la nature de Tabitha, mais aussi de développer l’histoire de Theo Galavan alors que ce dernier est le plus mesquin des vilains. James Frain est parfait dans le rôle du méchant et ce n’est pas la première fois qu’une série parvient à le mettre en scène de façon intelligente. Cet épisode permet enfin de placer des pions à de bons endroits et ce même si tout n’a pas encore de sens à une échelle beaucoup plus grande. On sent qu’il y a un but précis derrière chacun des personnages et c’est tout ce que j’attendais de la part de Gotham. Cette saison 2 pourrait bien être sur la voie de la rédemption alors qu’elle avait tendance jusqu’à présent à faire les mêmes erreurs que l’an dernier. La transformation de Nygma est un autre aspect de cet épisode qui m’a beaucoup plu et étrangement, on sent que Gotham est peut-être en train de trouver le bon équilibre au travers de tout ce que les personnages peuvent installer. C’est fun, c’est morbide et puis c’est intense. Bruno Heller a donc peut-être enfin trouvé une belle formule, attention à ne pas trop retomber dans les travers dès la semaine prochaine car c’est un risque aussi pour une série qui a tant de personnages et tant de façons de se rater lamentablement.
Note : 6.5/10. En bref, on y voit plus clair dans cette saison, il serait temps.