Into the Badlands // Saison 1. Episode 2. Fist Like a Bullet.
Into the Badlands est une série étrange car elle mélange certains univers de façon assez intelligente. C’est d’ailleurs ce que je préfère avec cette série, sa façon de nous raconter une belle histoire avec de belles images. Bon, le scénario mérite encore quelques ajustements mais bon, on ne peut pas non plus trop en demander tout de suite. Car si visuellement Into the Badlands est parfaite, l’ensemble reste peu-être un peu plus décevant que prévu. Avec de belles images, on peut avoir de belles scènes entre des personnages. J’aime bien la façon dont l’univers des scènes de combat est toujours millimétré. Je pense notamment à la dernière scène de l’épisode qui est vraiment intéressante à sa façon. Accessoirement, ce qui est assez fort avec cet épisode c’est peut-être aussi le fait qu’il entre dans quelque chose de conventionnel sans l’être totalement non plus. Into the Badlands n’est pas parfaite, elle ne brille pas toujours mais elle égaye malgré tout ma curiosité. Le manque de perspective et de personnalité autour des personnages est un léger problème. On retrouve parfois un peu de Game of Thrones de façon très légère et je ne serais pas surpris que Miles Millar et Alfred Gough, les créateurs de cette série, s’en soit un peu inspiré (en tout cas bien mieux que Kurt Sutter avec son Bastard Executioner, annulée après une saison ennuyeuse).
Pour en revenir à cet épisode, la façon dont tout est présenté, dont les personnages sont mis en lumière, d’un point de vue émotionnel notamment sans parler des scènes de combat. C’est un second épisode qui fait un peu comme le premier, pas mal d’exposition autour des personnages. Les dialogues manquent donc de charme et d’élégance. On a l’impression que la série ne sait d’ailleurs pas trop comment s’y prendre de ce point de vue là. On se moque un peu de certaines idéologies qui manquent peut-être d’un peu de charisme. Sans compter que l’on se moque aussi de l’ex-régent, et The Widow n’a pas l’impact nécessaire pour appuyer un peu plus le récit pour le moment. Sans compter que la série semble penser qu’il faut absolument mettre de l’action ici et là, quitte même à décevoir le téléspectateur. J’aime bien le personnage de The Baron par exemple qui apporte un petit plus non négligeable à la série. C’est quelque chose qui change un peu de ce que l’on a pour habitude de voir dans le monde des séries. The Baron veut le docteur et sa femme morte, ce que Sunny refuse. Les intrigues sont parfois un peu floues et fumeuses mais derrière la brume se cache tout de même une certaine envie de faire quelque chose de peut-être différent. Car si cet épisode déçoit, il intrigue aussi par rapport à ce qu’il présente autour des personnages.
C’est quelque chose qui sort presque du commun alors que je m’attendais à quelque chose de complètement différent. Disons que certaines scènes sont élégantes par le visuel, et d’autres sont intéressantes pour ce qu’elles induisent pour la suite de la saison. Je me demande si au fond Into the Badlands ne va pas nous faire une Marco Polo, à osciller entre de très bonnes idées et puis des choses beaucoup plus étranges et pas toujours très passionnantes. « Fist Like a Bullet » reste un second épisode correct comme tout mais Into the Badlands a besoin aussi de nous impliquer dans le destin des personnages émotionnellement parlant. Je ne sais pas si je peux vraiment être optimiste de ce point de vue là, d’autant plus qu’elle a déjà du mal à trouver un équilibre mais l’ensemble reste assez curieux. Car il y a aussi des perspectives futures qui pourraient délivrer des choses si jamais la série ne reste pas trop terre à terre et qu’elle a envie de faire des trucs avec ses personnages. C’est donc en hésitant un peu qu’elle tâtonne ici et là. J’ai envie de voir un petit quelque chose en plus et d’imaginer que Into the Badlands est en train de faire quelque chose d’autre ailleurs. AMC continue de délivrer des séries qui ne sont pas forcément brillantes. Il y a de l’idée mais cela manque de fond…
Note : 5/10. En bref, la série demande encore du travail.