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Critiques Séries : Flesh and Bone. Saison 1. Episode 8.

Publié le 25 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Flesh and Bone // Saison 1. Episode 8. Scorched Earth.
SERIES FINALE


Conclure au mieux l’histoire de Flesh and Bone n’était pas ce qu’il y a de plus simpliste. A commencer car le ballet doit être un monde impitoyable jusqu’au bout. Lors de la première devant un public, Claire va même faire les frais de cette rivalité quitte à la rendre encore plus forte. Car si quelqu’un a mis des éclats de verre dans ses ballerines, cela ne va pas la décourager. Bien au contraire, ça va lui donner une rage, une raison de poursuivre et d’être encore plus. La dernière image de cet épisode est peut-être la meilleure des fins, celle où Claire est enfin libéré de ses problèmes et cela se voit sur son visage. Il est tout d’un coup plus lumineux, comme habitué. Et Paul a côté tente d’étreindre sa star, celle qu’il a vu grandir à ses côtés quitte même à transformer le tout. Je ne m’attendais pas forcément à ce que cela aille dans cette direction là mais le résultat est vraiment étonnant. La scène de ballet, entrecoupée de la scène de la mort de Bryan, est très forte. C’est l’un des moments les plus forts de la saison et pas seulement car c’est l’apogée du travail qui est fait depuis le début ou bien qu’il s’agit aussi d’un moment où un personnage important meurt. Ce qui est aussi très important dans cette scène c’est la beauté du moment. Visuellement très clinique, trop froid, la série rappelle encore une fois énormément Black Swan.

Et même si l’ensemble est froid, voire glacial, cela sait rester assez propre et chaleureux à la fois. C’est un paradoxe assez étonnant pour une série comme Flesh and Bone qui n’était pas celle que j’attendais le plus. Au début je ne m’attendais pas du tout à être aussi surpris du résultat et puis plus j’ai avancé dans la saison et plus j’ai compris que finalement cette série avait peut-être encore plus à raconter et d’ailleurs, je suis certain que Flesh and Bone a encore d’autres choses à raconter par la suite. Je ne pense pas que Starz commande une saison 2 (même si une suite est largement faisable) car la série s’achève sur une image qui est si belle et soignée que ce serait dommage de gâcher cela et surtout car la série laisse au téléspectateur imaginer le reste. Ce dernier épisode repose énormément sur le ballet mais aussi sur Paul et le fait que ce dernier se retrouve plus ou moins face à une sorte de mur à un moment donné. J’aime bien les jeux de regards que la série nous offre, entre les personnages. Derrière le silence, beaucoup de choses se jouent au travers du regard. Je pense notamment au travers du regard de Claire mais pas seulement. J’aime aussi beaucoup Romeo. Ce dernier est un personnage complètement fou et c’est vraiment le genre de choses que j’aime.

Si Bryan de son côté meurt des mains de Romeo, je ne m’y attendais pas du tout. Le fait est que la série trouve une façon bien à elle de mettre en scène cette mort. Elle a quelque chose de symbolique, de presque métaphorique, comme si au fond Romeo venait de libérer Claire de ce qui l’oppresse. C’est une belle façon de conclure l’histoire de la série là aussi car de toute façon, Bryan n’est pas le genre de personnages qui aurait pu vivre plus longtemps. Cela n’aurait pas été intéressant. J’apprécie de voir que Flesh and Bone se renouvelle encore une fois aussi dans sa façon de gérer ses personnages secondaires. Je pense à Ross mais pas seulement car il y a aussi Mia et Kiira. Pour ce qui est de Mia, sa tentative de suicide est encore une fois quelque chose bourré de choses intéressantes pour la suite. Finalement, Moira Walley-Beckett est peut-être ici l’une des créatrices de séries les plus intéressantes. C’est un peu Black Swan mais différemment et justement, c’est peut-être cette légère différente, tant dans l’écriture que dans la mise en scène qui fait aussi le succès de Flesh and Bone. Je ne m’y attendais pas du tout. Sarah Hay est quant à elle une vraie révélation qui mériterait bien une petite récompense (au moins une nomination…).

Note : 8.5/10. En bref, une fin d’une beauté immuable.


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