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Critiques Séries : Highston. Saison 1. Pilot.

Publié le 25 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Highston // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Highston me fait un peu penser à Red Oaks, une autre série Amazon qui m’avait beaucoup séduit à sa façon. Créée par Bob Nelson, le scénariste du brillant Nebraska (2013), cette toute nouvelle série pleine de promesse fait partie de celles dont j’ai envie de voir un peu plus que tout ce que l’on a vu pour le moment. J’aime bien le fait que Highston ait un charme particulier, à mi chemin entre le film indépendant et quelque chose de beaucoup plus réfléchi (et donc différent). Cette série a un charme particulier car elle ne ressemble pas forcément à quelque chose que l’on a pour habitude de voir dans le monde des séries (sauf peut-être avec Red Oaks et encore ce n’est qu’une question d’ambiance, pas vraiment d’histoire). Highston est une comédie qui cherche à nous raconter l’histoire d’un personnage avec des problèmes mentaux. C’est peut-être un peu étrange au premier abord mais globalement, le tout s’accorde parfaitement. On pourrait même rapporter ce premier épisode à Wilfred (FX) ou même à Moone Boy (Sky). Ce côté monde imaginaire sied parfaitement bien aux personnages et à un casting très bien choisi. Il y a parfois un charme un peu bizarre, notamment dans la scène d’introduction alors que les parents parlent du fait que Madonna aide à l’éducation des enfants.

A l'aube de son entrée dans l'âge adulte, un jeune homme de 19 ans préfère se réfugier dans son imagination plutôt que de faire face à un monde qui l'effraie.

Ce premier épisode, réalisé par Jonathan Dayton et Valeria Faris (Little Miss Sunshine) nous permet de retrouver l’ambiance d’un film indépendant de Sundance. On retrouve donc ce côté lumineux, mais aussi un peu rugueux tant pour l’espoir que pour l’aspect dramatique léger qui survit en parallèle. Highston c’est peut-être justement un peu de Little Miss Sunshine qui aurait rencontré l’univers de Wes Anderson (et encore, vous savez probablement déjà que je suis très loin d’être un grand fan du réalisateur mais j’ai su reconnaître que son Grand Budapest Hotel était en partie - en partie uniquement - réussi). Côté casting, les choix sont bien faits. Lewis Pullman, un acteur inconnu au bataillon, incarne avec beaucoup de charme le héros de 19 ans : Highston Liggets. Il voit des gens que d’autres ne peuvent pas voir et à une perception de ce monde qui est totalement différente des autres. J’ai hâte de voir ce que la suite pourrait bien délivrer (si Amazon laisse à la série la chance de pouvoir grandir). Le reste du casting est complété par les parents de Highston incarnés par Chris Parnell et Mary Lynn Rajskub. Amazon démontre encore une fois sa capacité à attirer des noms véritablement intéressants au casting de ses séries. Ces deux là sont parfaits dans leurs rôles respectifs.

Il y a des répliques assez cocasses entre les deux alors que Highston fait de la référence à la pelle

Wilbur - « I did catch There Will be Blood recently and liked it »
Jean - « Oh, the title spoiled it for me »

Je crois que Chris Parnell et Mary Lynn Rajskub pourraient bien être plus intéressants que l’on ne pourrait le penser et devenir l’un des plus beaux atouts de Highston. Au casting on retrouve aussi Shaquille O’Neal (et franchement, je ne m’y attendais pas du tout) ou même Flea (The Big Lebowski, Las Vegas Paradno) dont la voix devrait résonner en vous si jamais vous avez vu La famille Delajungle en VO ou bien Vice Versa. La série se trouve à la fin de ce premier épisode alors que l’on comprend que le ton est bon et que l’ensemble fonctionne plutôt bien dans son ensemble. Je ne m’attendais pas à voir un pilote aussi réussi et je suis forcé d’en attendre un peu plus. Amazon n’a pas intérêt à laisser de côté cette série (alors qu’il y a des tas de trucs médiocres ou décevants en parallèle dans sa dernière salve de pilotes - comme la décevante Edge ou encore la difficilement accessible Z -).

Note : 7/10. En bref, le charme de la maladie mentale.


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