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Critiques Séries : Fargo. Saison 2. Episode 5.

Publié le 26 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Fargo // Saison 2. Episode 5. The Gift of the Magi.


Ah, Fargo ! Voilà un autre exemple de série qui en s’émancipant de son inspiration d’origine a su délivrer quelque chose d’encore plus fascinant. La première saison de Fargo, comme la première de The Leftovers, était excellente. Cette année, alors que les deux séries sont dans leur saison 2, elles brillent par leur façon d’avoir su renouveler le genre sans dénaturer l’idée de départ. Fargo a su reproduire les qualités de l’univers des Coen afin d’en faire une intrigue totalement originale. On retrouve des éléments du Fargo original, mais aussi de The Big Lebowski et de toutes ces comédies un peu frapadingues dont les frères Coen ont le secret. Cet épisode permet de mettre en avant les qualités de cette saison. J’ai bien aimé l’apparition de Bruce Campbell sous les traits de Ronald Reagan, candidat aux présidentielles. Lui et Lou vont même pouvoir parler de l’état du monde. Cette scène dans les toilettes alors qu’ils sont en train de faire pleurer le colosse était assez drôle et intelligente à la fois. C’est une discussion qui résonne et qui apporte un vrai plus à l’épisode. Patrick Wilson est même parfait à sa façon, dans son rôle et j’ai l’impression que quelque chose est fait ici pour que Lou apparaisse sous un angle différent. Pourquoi pas après tout d’autant plus que Lou est un personnage avec un énorme potentiel et Bruce Campbell en face est toujours excellent.

Surtout car je trouve qu’il a cette aisance naturelle pour apparaître comme fun à l’écran. On l’a vu dans Burn Notice puis dans Ash vs. Evil Dead et aussi ici. C’est assez drôle la façon dont Reagan tente de consoler notre personnage en lui disant qu’il n’y a rien qu’un américain ne peut pas résoudre. Mais il ne va pas donner la réponse à comment. Reagan est là pour rassurer mais sans véritablement avoir de fond. Cet épisode a aussi largement de quoi faire d’un point de vue violence. C’est intense, notamment quand Joe Bulo et une partie de ses hommes sont massacrés par Hanzee et des hommes de Gerhardt. C’est une scène efficace, inattendue qui vient apporter un souffle revigorant à Fargo. Cela ne veut pas dire que la série avait absolument besoin d’une scène d’action mais elle démontre surtout sa capacité à créer de l’action et à en faire quelque chose de vraiment intéressant. Joe était important jusqu’à présent et je dois avouer que cela surprend. Mais bon, Fargo est une série qui aime bien nous prendre de court et nous offrir des retournements de situation assez étonnants. La violence soudaine qui apparaît dans cet épisode dénote avec le reste et les moments les plus intelligents, les plus sombres où le suspense s’installe dans le regard et les dialogues.

Car Fargo n’est pas non plus qu’une série qui cherche la violence. Il y a aussi des lignes de dialogues assez pertinentes qui permettent de rappeler encore une fois à quel point la série maîtrise à merveille ses personnages et leurs interactions. On avait déjà eu un exemple de tout cela dans la première saison mais c’est presque d’autant plus visible cette année. Contrairement à la mort de Joe, l’assaut final à la boucherie est une occasion de rappeler que Fargo ne peut pas non plus nous surprendre tout le temps. C’est une très bonne scène qui apporte un léger rebondissement et donne envie de voir comment les conséquences seront tirées dans le prochain épisode. C’est chaotique mais c’est justement ce qu’il y a de plus intéressant dans cette série. Cette façon de mélanger tout un tas de personnages qui ont comme point commun d’avoir de l’ambition ou bien des aspérités qui vont bien au delà de ce qu’ils devraient imaginer. Car oui, Fargo donne la possibilité aux rêves de chacun d’être accessible mais pour ce faire, il y a un prix. Cela peut être de tuer quelqu’un, de menacer quelqu’un, de faire tellement de choses différentes mais avec en tête le fait que cela doit rester fun. C’est un épisode qui fait en tout cas bouger les choses et ôte les personnages de leurs petites vies statiques.

Note : 10/10. En bref, parfait.


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