Titre : Je ne savais pas quoi t'offrir donc je t'ai pris çaAuteur : Jim Année : 2007 Éditeur : Soleil
Dans une BD toute en auto-dérision, TIM dresse, presque involontairement, une critique croustillante de l’hypocrisie du cadeau et du matérialisme amical. Pendant quelques pages tordantes, on assiste aux élucubrations d’un petit personnage - qui pourrait bien être nous – s’interrogeant sur le meilleur cadeau à offrir. Un résumé très drôle du casse-tête des cadeaux… et une roue de secours plutôt habile pour compléter une liste de cadeaux à offrir !
La première chose qui m’a séduite dans cette BD inclassable, c’est très certainement son format, originalement énorme (existe aussi en format classique). Ce format exceptionnellement grand est un des ingrédients du comique tordant de cet ouvrage. Il ne faudra pas chercher la prouesse graphique dans cette BD qui n’a de décor que des fonds en dégradé. Mais cette simplicité est complètement assumé et surtout, cela n’enlève rien à l’auteur dans son souci du détail. La BD fourmille de petites références, tant graphiques que textuels, avec toujours pour seul but de nous faire rire. C’est subtile, ironique, efficace. Surtout, le panel d’humour est d’un vaste impressionnant, du gras et lourd au fin et acerbe, des blagues de comptoir du café du coin à une critique irrésistiblement drôle de la société de consommation (un peu) et de l’hypocrisie de l’amitié matérialiste (beaucoup). C’est sans doute là tout le brio d’un BD dont le personnage est assez impersonnel (mais nullement ignoré dans le travail graphique) pour que chacun puisse se glisser dans son costume et se reconnaître en ses réflexions qui nous feront rire de tous éclats, du vert au jaune. Un humour aussi haut en couleurs que le sont les vignettes de cette BD à offrir à quiconque aime rire des autres et de soi (surtout de soi). Soakette. Inscrivez vous à notre newsletter :