Navrant et presque obscène : les chansons sirupeuses et la mine outrancièrement déconfite de Hollande lors de l'hommage national aux victimes des assassinats du 13 novembre étaient tout simplement insupportables.
Chaque jour, Hollande coche une case sur son agenda en espérant que sa responsabilité dans ces massacres n'apparaisse pas au grand jour avant les élections régionales. Il compte sur la Cop 21 et les médias pour tenir jusqu'à mercredi et après cela : roue libre jusqu'au scrutin de dimanche.
La France avait connu de sacrés cyniques mais au moins avaient-ils un brin de talent.
Le plus consternant fut la mélopée logorrhéique de "Perlimpinpin", air de Barbara dans sa période larmoyante chanté par la d'habitude estimable Nathalie Dessay.
Que nous dit le texte de cette chanson ?
"Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences !
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance !"
Mais quelle est donc la deuxième innocence frappée dans tous ces drames ?
Les morts sont unilatéralement des victimes de musulmans fanatiques, pour appeler ces criminels par leur caractéristique principale, ce que refuse de faire Hollande par pur électoralisme.
Ce déni est la cause première de la perpétuation du problème, de l'incapacité à frapper réellement là où cela fait mal. Le pouvoir socialiste continue de se coucher devant les salafistes et assimilés, les voiles d'envahir l'université et l'hôpital. Tant que la laïcité s'affirmera à moitié, voire pas du tout, le climat restera favorable aux assassins dans les banlieues où, soit dit en pensant, on ne voit quasiment aucun drapeau français aux balcons ...
En attendant, sans doute puisée à la ridicule culturine d'un transfuge du delanoisme installé désormais à l'Elysée, le conseiller en com' Gantzer, cette chansonnette a résonné comme une insulte aux victimes.