Oui, je l’avoue, j’aurais moi-aussi voulu le faire, l’idée m’en a également effleuré l’esprit, à maintes reprises, ces derniers jours… j’hésitais d’ailleurs entre un drapeau pirate et celui-ci. je suis donc moi aussi coupable, au moins en intention, et demande donc la même sentence, par solidarité militante, avec celui dont on parle ici, dont je me sens si proche :
Mais que voulez-vous, à force de voir cette hystérie collective patriotique/nationaliste s’emparer de nos cons citoyens… Vous savez, ces moutons aux us et coutumes naïfs et dérisoires qui sur facebook installent un filtre bleu/blanc/rouge et me donnent envie de les virer pour atteinte grave au sens critique… Ces âmes en peine qui ne savent plus à quel saint se vouer et s’accrochent donc à leur drapeau national comme des moules au seul – pathétique – rocher qui leur reste… Ces bons patriotes terriblement régressifs qui n’ont pas encore compris que leurs ennemis, quels qu’ils soient, se foutent bien mal de leurs drapeaux et de leurs frontières ridicules… Comme je te comprends, ami grenoblois que j’aimerais connaître, et compatis à ton infortune. Tout ça pour ça ? Moi qui ne suit pas nationaliste pour un sou, et à qui on reproche actuellement de me montrer si peu patriote (ce qui pour moi, pourtant, est plutôt un signe d’intelligence), comment voulez-vous qu’avec de telles réactions d’un autre âge ¹, je puisse respecter encore un peu pareille nation aux actions si grotesques, et si attentatoires à nos libertés fondamentales, comme on peut le constater encore hélas aujourd’hui ? Et je ne parle pas que de celle-ci… L’heure est grave pour les défenseurs des libertés… Not in my name. Pour conclure, je laisse le dernier mot de ce billet au grenoblois de l’histoire, qui dans son simple bon sens relie à juste titre les attentats de Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre, en un contraste saisissant qui ne plaide pas vraiment dans le sens de l’intelligence collective, ni pour la cohérence dans la continuité de l’action gouvernementale :
¹ les fameuses heures les plus sombres de notre histoire qui ne m’inclinent guère à l’amour aveugle d’une patrie qui m’est hasardeuse et aléatoire puisque due au seul hasard de ma naissance…