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Critiques Séries : South of Hell. Saison 1. Pilot.

Publié le 28 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

South of Hell // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Après avoir récupéré The Divide à AMC l’an dernier (pour une saison et puis s’en va), We TV (qui a appartient au groupe AMC Networks) et destinée à une audience plutôt féminine a décidé de commander South of Hell, une série d’horreur au résultat plus que discutable. En tout cas, dans ce premier épisode. Ce n’est pas que je suis contre les séries sur les chasseurs de démons (après tout, Supernatural c’était pas mal du tout) mais le résultat est ici assez étrange, ennuyeux et parfois même proche d’un Direct to DVD de seconde zone que l’on voit fleurir par centaines chaque année. Le registre horrifique délivre toujours son lot de mauvais DTV et South of Hell pourrait bien en faire partie. Sauf que pour le coup, c’est une série donc le résultat est sensé être légèrement différent. Créée par Matt Lambert (The Hunt), ce dernier est surtout connu pour avoir produit la série documentaire The Hunt. Mais quoi qu’il en soit, le fait qu’il ait produit cette émission aurait du lui permettre de savoir ce qui fait une série d’action ou en tout cas ce qui donne envie de suivre une chasseuse. Bon, certes ici c’est des démons mais tout de même c’est un peu différent non ?

Maria Abascal, chasseuse de démons aux pouvoirs innés, possède en elle un alter-ego maléfique, Abigail, qui se nourrit du mal que son hôte chasse chez les autres. Elles partagent une âme et une destinée, chacune essayant tant bien que mal de surpasser l'autre...

Le plus gros problème de ce premier épisode c’est le manque cruel d’entrain. On a l’impression de se retrouver face à une série inintéressante qui n’a presque rien à raconter. Pourtant, il y a des personnages et des intrigues mais l’ensemble est tellement lent et mal fagoté que l’on se retrouve avec la série la plus problématique du monde. Mena Suvari, que j’aime beaucoup, incarne ici le rôle de Maria Abascal, l’héroïne de cette série. Si dans le genre bad-ass l’actrice a pas mal de potentiel, cela n’est jamais véritablement démontré tout au long de cet épisode. On voit que South of Hell est en train d’installer un vrai climat, des personnages et une histoire. Cela manque peut-être d’un peu de folie mais ce dont cela manque surtout c’est de liant. On a l’impression de se retrouver face à quelque chose de médiocre, qui ne sait pas trop dans quelle direction aller. On enchaine alors tous les poncifs du genre dans un premier épisode assez bourratif. On n’a pas le temps d’assimiler quelque chose que l’on doit déjà passer à la scène suivante, puis à la suivante encore une fois. Et c’est comme ça tout au long de l’épisode. Et ce premier épisode se repose d’ailleurs énormément sur ces fameux poncifs afin de nous donner l’impression fumeuse que South of Hell est une excellente série avec ses mystères et qu’elle a des choses brillantes à nous raconter.

Sauf que l’on ne me la fait pas à moi. Je suis déjà tombé dans le panneau de plus d’un Direct to Dvd du même genre et cela n’a jamais mené où que ce soit. Bon, mais Maria elle est un personnage avec un passé intéressant et des motivations tout à fait louable. Oui, pourquoi pas mais justement, Mena Suvari a beau être pro-active le scénario ne lui donne pas vraiment la chance d’être à la hauteur des attentes. Le démon de la semaine est déjà un truc que j’ai eu énormément de mal à avaler. Alors que Supernatural dans sa façon d’être introduite se reposait énormément sur l’intrigue qu’il y allait y avoir derrière et sur les personnages, ici on a l’impression que l’on prend quelque chose en cours de route sauf que même de ce point de vue là c’est complètement raté. Le rythme est mal engagé du début alors que South of Hell veut trop en faire par moment quitte même à nous donne envie de décrocher car l’on ne comprend plus rien une fois la première partie de l’épisode terminée. C’est trop littéral, trop dialogué, trop dressé à nous expliquer le moindre truc même quand il n’y a pas besoin d’autant d’exposition, sans parler de tout le travail qui est fait et qui est dramatiquement mauvais. Finalement, on se retrouve avec ici tous les poncifs d’un genre qui est pourtant riche (Supernatural n’est jamais tombé dans ces problèmes narratifs). Et puis c’est pas fun, c’est tout ce qu’il y a de plus ennuyeux. Dommage.

Note : 2/10. En bref, je pensais voir une petite série amusante mais j’ai eu tout le contraire. Dommage.


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