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Critiques Séries : The Beautiful Lie. Saison 1. Pilot (Australie).

Publié le 29 novembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Beautiful Lie // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Nouvelle série australienne de ABC TV, The Beautiful Lie est une relecture moderne et intéressante de l’histoire d’Anna Karenina. Récemment adaptée au cinéma par Joe Wright, Anna Karenina de Tolstoï est une histoire que beaucoup connaissent. Il y a de ce fait quelque chose d’intéressant dans cette série, la façon dont la relecture moderne est menée. Comme transporter à notre époque l’histoire d’Anna sans pour autant dénaturer le personnage. Ce qui est étrange c’est le fait que The Beautiful Lie se concentre sur pas mal de moments de comédie. C’est certes doux-amère mais toujours dans le bon sens du terme. Nous ne sommes pas ici en Russie de la fin du XIXème siècle mais ce n’est pas grave car ce n’est pas non plus ce qui nous intéresse le plus car justement, l’adaptation de l’histoire à notre époque est justement l’intérêt ici. Créée par Alice Bell et Jonathan Gavin, cette série se déroule dans le Melbourne d’aujourd’hui, avec une version nouvelle de l’aristocratie australienne. Si l’histoire n’est peut-être pas développée autour des meilleures idées tout le temps, j’ai trouvé ce premier épisode assez étonnant. Sarah Snook incarne la Anna Ivin de The Beautiful Lie (Karenina du roman de Tolstoï), une championne de tennis récemment retraitée et mariée à Xander (incarnée par Rodger Corser), un autre ancien champion de tennis retraité (et accessoirement l’un des héros préférés du pays dans le monde du sport).

Anna est heureuse de son mariage. Elle a la famille parfaite. Mais l'arrivée d'un homme dans sa vie va tout changer.

Jusque là, tout va bien. Sauf que l’intégration de nos personnages dans ce milieu sportif qu’est leur passé sort un peu du roman dont The Beautiful Lie s’inspire. Les choses entre les deux personnages sont installées de façon très confortables, heureuses, et c’est là que les choses se compliquent. Anna tombe sur Skeet du Pont (incarné par Benedict Samuel) dans un aéroport et il y a quelque chose qui tout de suite se passe dans le regard des deux personnages. C’est un peu simpliste et au fond un peu cliché. On a déjà vu ce genre d’histoires des tas de fois. Sauf que ce n’est pas forcément totalement raté non plus. Sarah Snook est suffisamment convaincante dans le rôle titre, ce qui permet de passer un agréable moment la plupart du temps. Ce qui est dommage c’est la façon dont l’histoire d’amour tente de se développer en parallèle du mariage d’Anna et Xander. Cela manque d’un poil de fluidité. Il y a de belles tentatives mais The Beautiful Lie se répète parfois un peu trop et c’est vraiment dommage. Celia Pacquola change ici de registre après Utopia (ce qui n’est pas plus mal que ça non plus) mais encore une fois, The Beautiful Lie ressemble un peu plus à Betrayal (ABC, 2013) qu’à la Anna Karenina que j’aimais dans toutes les adaptations de l’histoire de Tolstoï que j’ai pu voir jusqu’à présent.

Il y a donc le ton comique qui se veut imposant alors que The Beautiful Lie raconte quelque chose de plus dramatique et profond en parallèle. Il y a donc le ton qui est déséquilibré par toutes les idées que la série développe. Ce n’est pas surprenant de toute façon mais c’est suffisamment bon par rapport à ce que les australiens ont pour habitude de nous offrir. Par rapport à d’autres séries australiens, on est ici dans le haut du panier mais cela ne veut pas pour autant dire que The Beautiful Lie est parfaite. Il manque un petit quelque chose à cette série que je n’arrive pas encore à cerner. Ma curiosité va me donner envie d’aller beaucoup plus loin. On connait aussi la conclusion inévitable de cette série (ou en tout cas de cette saison). La série a beau tenter d’induire des tas de choses pour la suite, on sait pertinemment qu’il y a une relation qui va devenir de plus en plus forte, une autre qui va commencer à partir en cacahuète et à montrer que les choses vont véritablement mal (plus que cela n’est démontré dans ce premier épisode). Si d’un point de vue dramatique The Beautiful Lie parvient à aller au delà de tout ce qu’elle a fait pour le moment, je pense qu’il y a de grandes chances pour que je suis pleinement séduit.

Note : 5/10. En bref, cela demande un peu plus de travail pour cerner si The Beautiful Lie est une bonne relecture ou l’inverse.


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