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Critiques Séries : Blunt Talk. Saison 1. BILAN.

Publié le 01 décembre 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Blunt Talk // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN


Véritable flop pour Starz, Blunt Talk est de toute façon déjà renouvelée pour une saison 2 et si je n’ai pas forcément tout aimé dans cette saison, c’est avant tout un véhicule parfait pour Patrick Stewart. Ce dernier est toujours en forme au fil des épisodes, délivrant des répliques délirantes à sa façon. Le truc avec cette série c’est qu’au fil des épisodes, j’ai retrouvé l’énergie de Jonathan Ames. Le fait retrouver Jason Schwartzman (déjà présent dans Bored to Death) n’est probablement pas étrange au fait que j’ai apprécié la folie de cette série et de ce qu’elle a à offrir. Bored to Death était une série drôle et originale à sa façon, qui nous plongeait au coeur d’un New York que l’on n’avait pas pour habitude de voir. Avec Blunt Talk, Jonathan Ames développe un univers un peu plus classique avec moins de fulgurances de ce point de vue là mais la série gagne des points grâce à la façon dont les personnages sont tous utilisés. L’humour est proche de ce que j’avais adoré dans la précédente série du créateur, tout cela avec la folie de Patrick Stewart en plus. D’ailleurs, dans ses moments les plus drôle, la série part dans tous les sens, parvenant même parfait à faire des choses brillantes dans un registre beaucoup plus émotionnel.

L’avant dernier épisode de la saison « I Brought a Petting Goat ! » était parfait dans ce genre là. Au début de l’épisode, Walter est au centre de l’épisode. Ce que j’aime bien avec le personnage de Walter, c’est le fait que l’on est toujours surpris par les conneries de la série. La première saison de Blunt Talk est donc un peu en dent de scie. Elle a d’un côté réussi à toucher les bons personnages et à faire quelque chose de son casting. D’un autre côté, je reste sur ma faim assez souvent comme si finalement elle n’arrivait pas à la hauteur des attentes. Même le dernier épisode et son histoire de prise d’otages a beau être ridicule à souhait, elle n’en reste pas moins assez fun dans son ensemble. Au contraire, Patrick Stewart est tellement en roue libre au milieu de tout ça que l’on retrouve parfois un peu de ce que le personnage de Ted Danson dans Bored to Death était, avec le jeu de l’acteur qui est quant à lui particulièrement intéressant à sa façon. L’absence de Martin dans le dernier épisode est bien évidemment la plus grosse erreur qu’ils aient pu faire et du coup, Blunt Talk se doit de se construire un dernier épisode sur le héros et sa ligne de conduite habituelle.

Parfois, dans ses conneries, Blunt Talk est capable de se renouveler et d’apporter un peu d’air frais à ses personnages. C’est aussi pour cela que la série se vit un peu en dents de scie. Au fil des semaines, j’ai parfois eu l’impression que la série perdait de son attrait, fondant dans le comique facile et pas très bien pensé. Puis tout d’un coup, Blunt Talk revenait l’épisode suivant avec quelque chose de différent, de beaucoup mieux agencé et travaillé. C’est presque étrange de voir une série comme celle-ci évoluer de façon aussi étrange. Ce que j’aime bien c’est aussi Jim et sa relation avec Celia, ou encore Rosalie. Jack Weaver (Secret City) est vraiment une actrice dont Blunt Talk ne pouvait pas se passer. Ses apparitions sont tellement jolies et tendres. Cela ne veut pas dire qu’elle est incapable de faire rire (étant donné qu’il y a largement de quoi faire de ce point de vue là aussi). Quand on regarde d’un peu plus près, on remarque à quel point Blunt Talk est une série qui n’est pas comme les autres (et qui ne veut pas fonctionner comme les autres) mais qui reste un peu trop facilement attachée à tout un tas de choses que l’on a déjà pu voir par le passé ailleurs (et notamment dans Bored to Death ou dans des comédies câblées). Signalons la présence de Dolly Wells (connue pour Doll & Em et être l’amie d’Emily Mortimer) au casting de la série. Pour le meilleur.

Car oui, les personnages secondaires ont eux aussi des choses à délivrer dans Blunt Talk qui m’ont énormément plu. Ou en tout cas beaucoup plus que l’on ne pourrait l’imaginer au départ. Pour une série qui est particulièrement bien partie, je sais que Blunt Talk n’a pas tenue toutes ses promesses. Patrick Stewart vient cependant briser son image de façon assez fun ici. Je pense que je suis aussi en train de trouver que Bored to Death me manque un peu moins alors que Jonathan Ames a réussi à prolonger sa façon de faire ici dans un style assez proche, avec des personnages complètement barrés, dont la vie va de mal en pis mais qui restent tout de même de bon coeur. Il y a énormément de séries avec des personnages cons mais sans coeur, sans moments de tendresse et c’est ce que Jonathan Ames cherche à faire. Et c’est réussi. Je n’ai rien à redire de ce point de vue là. Le seul problème c’est que les scénaristes sont encore en rodage, en train de tester des choses et je suppose que la saison 2 qui arrive l’année prochaine sera un peu mieux gérée que celle-ci. La saison 2 de Bored to Death était délicieuse, je ne vois pas pourquoi celle de Blunt Talk ne le serait pas aussi.

Note : 6.5/10. En bref, une première saison en dents de scie mais laissant malgré tout l’impression que Bored to Death me manque un peu moins.


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